Des pharmaciens en observation

L’accord Japon-UE aura bien des conséquences positives sur le secteur pharmaceutique, mais il ne règle pas leurs maux de tête du moment. Principal progrès : il étend aux produits non solides (en ampoules, seringues, flacons...) un accord entre les deux zones qui reconnaît déjà les homologations d’unités de production de médicaments solides (comprimés, poudres...). Mais l’accord n’affecte pas les inspections ridiculement drastiques des médicaments par les autorités, selon leurs critiques.

Lots

"Pour faire simple, quand un lot de médicaments est made in Japan, les autorités ici se contentent d’en examiner seulement une partie pour déterminer sa validité. Mais quand un lot de produits européens arrive au Japon, il est examiné visuellement en intégralité. Ce qui entraîne des coûts et des pertes de temps très importants pour nous, et des délais pour les patients, sans rendre les médicaments plus fiables", explique le patron d’une entreprise pharmaceutique européenne implantée au Japon. "Que la règle change est bienvenu, mais si les inspections ne changent pas, c’est un progrès bien maigre", s’inquiète-t-il.

Cette concession apparaît minime au regard des autres soucis des acteurs européens. Le gouvernement réduira chaque année le remboursement des soins, donc les marges des fournisseurs, dès 2018. "Ils parlent de réformes mais ils ne touchent pas à la structure du système de santé, qui représente 80% des coûts ", s’attriste un industriel européen du secteur.

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