Édito : on a cent ans !

Edito : on a cent ans !

La Chambre de commerce et d'industrie française du Japon est née il y a cent ans. En 1918, selon nos recherches, on dénombrait 59 Français à Kobe et 56 à Yokohama. Ces pionniers vivaient bien naturellement dans les deux ports qui constituaient les rares points d'entrée du pays. 27 Français parmi les 56 de Yokohama furent les premiers membres de la Chambre de commerce. 27 sur 56, soit presque la moitié : une marque d'engagement de la communauté française pour sa Chambre, déjà !

Depuis, la présence française au Japon s'est un peu étoffée. 11.000 entreprises françaises sont actives au Japon aujourd'hui. On compte 420 filiales japonaises d'entreprises françaises, fortes de 70.000 employés. La relation d'affaires franco-japonaise, qui est venue se superposer à des relations culturelles très riches, ne cesse de s'approfondir. Une véritable complicité, un respect mutuel lient Français et Japonais qui travaillent ensemble. L'image de la France s'est enrichie depuis vingt ans. le Japon a compris qu'elle était aussi un champion industriel, une puissance innovante, au même titre que le Japon.

Un des traits de la France est de compter une entreprise parmi les cinq leaders mondiaux dans pratiquement tous les secteurs. Au Japon aussi, on trouve un groupe français dans chaque secteur de l'économie. Souvent le Japon fait partie de ses trois premiers marchés. Parfois, le Japon est le marché qui le « fait vivre ». Certains vous raconteront, en privé, que le Japon a « sauvé » leur entreprise à un moment de son histoire ; que sans la fidélité des clients japonais, ils n'auraient pas pu tenir ; que les leçons apprises au Japon leur servent tous les jours au niveau mondial. Ce qui est étonnant dans les parcours des entreprises françaises au Japon, c'est que beaucoup ont découvert ce pays par hasard, sans se douter qu'il allait prendre une importance capitale pour elles. Parfois ce sont des Japonais qui sont allés les tirer par la manche, presque les obliger, pour qu'elles s'intéressent à leur marché. Ce déficit d'attention, à l'heure où la Chine étend sa gigantesque ombre en Asie et sur le reste du monde, est peut-être le premier défi auquel doit répondre un Japon qui souvent a du mal à se mettre en avant. La CCI sera toujours aux côtés des autorités japonaises pour promouvoir ce pays, que tous ses membres français aiment comme une seconde patrie.  

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