Editorial : Charlie

La France vient d'être secouée par une vague d'attentats qui visaient le cœur de la Nation. Les terroristes ont mis à bas deux des trois piliers de la devise de la République française depuis 1848. Ils se sont attaqués à la liberté, en décimant la rédaction d'un journal satirique, et à la fraternité, en massacrant les consommateurs d'une épicerie juive de Paris. Ces massacres ont soulevé une indignation presque universelle, incarnée dans la plus grande manifestation que la France ait jamais connue. 

Dans ce kaléidoscope, le Japon a fait preuve d'une solidarité sans failles. Dès le lendemain du drame, Shinzo Abe s'est rendu à l'ambassade de France pour présenter ses condoléances à notre pays. Si les Japonais n'ont pas vraiment compris le sens de la pratique de la caricature dans notre démocratie, ils se sentaient, simplement, affectés par la douleur simple d'un pays ami. 


Le 31 mars 2011, Nicolas Sarkozy était le premier chef d'Etat étranger à se rendre au Japon après la catastrophe de Fukushima. Ses hôtes japonais, pour le remercier, lui dirent ce proverbe : « Le vrai ami est celui qui vient un jour de pluie ». Lorsque ce "jour de pluie" vient pour l'un d'entre nous, France ou Japon, l'autre sera toujours là pour lui tendre une main chaleureuse. 



Bernard Delmas, Président de la CCI France japon


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