François Hollande : « Porter plus haut le partenariat industriel franco-japonais »

Au dernier jour de sa visite d’État au Japon, le Président François Hollande a participé au séminaire Partenariats franco-japonais : réussir ensemble organisé par la CCIFJ et l’Ambassade de France au Japon en présence de représentants d’entreprises françaises et japonaises ayant noué des coopérations économiques, commerciales ou industrielles au Japon, en France ou dans des pays tiers. « Au moment où la France et le Japon engagent un partenariat exceptionnel, sur le plan politique, sur le plan économique, sur le plan culturel, l’idée est de faire en sorte que le partenariat industriel puisse être porté à un niveau encore plus élevé qu’aujourd’hui » a indiqué François Hollande. Cinq coopérations modèles ont illustré ses propos.

L’engagement des États à la faveur des partenariats

Premier exemple : Renault-Nissan, 3e constructeur automobile mondial en chiffre d’affaires. En 2012, l’alliance a permis de réaliser près de 2,6 milliards d’euros de synergies entre les deux groupes. « Dans un contexte économique toujours plus globalisé, cette alliance apporte la preuve tangible que les partenariats constituent une excellente réponse aux défis que nous affrontons et surtout ceux que nous affronterons », a souligné son président Carlos Ghosn.

Hideaki Omiya, Président du conseil d’administration de Mitsubishi Heavy Industries (MHI), a quant à lui souligné le rôle des gouvernements français et nippon dans le contrat conclu début mai par Areva et MHI avec le gouvernement turc sur la construction de quatre réacteurs pour la centrale nucléaire de Sinop. La visite du Chef de l’État français a également favorisé la signature d’un accord sur les lancements de satellites commerciaux entre MHI et l’opérateur français Arianespace.

Privilégier le long terme

Présent depuis plus d’un siècle dans l’Archipel, le fournisseur de gaz Air Liquide s’est félicité de sa collaboration avec le japonais Denka sur la production de gaz à destination de l’industrie des semi-conducteurs. Ils ont créé en 1987 une usine détenue à parts égales, dont Denka assure l’exploitation et Air Liquide la commercialisation de la production. « Nous avons décidé avec Denka de réinvestir sur ce site pour un nouveau produit chimique très prometteur pour de nouvelles générations de tablettes et de portables » a indiqué Jean-Marc de Royère, Président d’Air Liquide pour l’Asie-Pacifique. Le projet démarrera en 2014.

Autre exemple : la société commune Nikon-Essilor. « La combinaison de la connaissance du marché de Nikon, son leadership dans les matériaux de haute technologie avec le savoir-faire industriel, marketing et commercial d’Essilor a permis à Nikon-Essilor de doubler ses parts de marché et de s’établir en numéro 2 sur le marché japonais », a indiqué Patrick Cherrier, Président Asie d’Essilor. Le partenariat a donné naissance à des filiales aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Canada, et exporte aussi sa production depuis le Japon. Les partenaires ont créé en 2009 un deuxième centre de recherche fondamentale.

Depuis 1970 enfin, Total et Inpex explorent en commun dans des pays tiers de nouvelles ressources pétrolières ou gazières. En janvier 2012, cette collaboration a pris un nouveau tournant avec un projet d’exploitation de gisement gazier en Australie pour un investissement de 34 milliards de dollars, dont 70% ont été pris en charge par Inpex, « le plus gros investissement jamais réalisé par une société japonaise à l’étranger ». La production devrait démarrer en 2016. « Les projets que nous menons en Asie-Pacifique nous permettent de produire du gaz naturel liquéfié, dont 70% est exporté vers le Japon. Ensemble, nous avons un rôle essentiel pour la stabilité de l’approvisionnement énergétique du pays » a expliqué le président d’Inpex Naoki Kuroda.

Accélérer les projets pour multiplier les réussites

« Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de pays où on pourrait montrer autant de partenariats réussis », a commenté Louis Schweitzer au terme du séminaire. Les raisons : la volonté partagée de privilégier des partenariats dans la durée, le soutien de deux États de droit avec des systèmes juridiques et des valeurs solides et fiables, et la dimension Recherche et développement, qui est « une priorité réalisée pour le Japon et un objectif prioritaire pour la croissance économique française ».

Pour le Président Hollande, « toutes les formes doivent être utilisées dès lors que c’est à l’avantage des entreprises japonaises et des entreprises françaises ». Rappelant « le rôle qui est le [sien] et celui du gouvernement d’accélérer le processus », il a engagé les entreprises présentes à sauter le pas. Dans cet accompagnement, le Chef de l’État a souhaité « saluer l’effort de la Chambre de commerce, qui est la plus ancienne organisation économique française au Japon, [et qui est] un promoteur de cette alliance entre la France et le Japon ».

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