Indicateurs

Le fromage

29,8%

Le fromage était un des points de fixation des négociations de l’accord de partenariat économique entre le Japon et l’Union Européenne. Le Japon a accepté le compromis suivant : un effacement très progressif (étalé sur seize ans) des droits de douane, aujourd’hui à 29,8%, sur les fromages à pâte dure. Et une réduction immédiate des droits sur un quota de 20.000 tonnes, lui progressivement monté à 31.000 tonnes, de fromages à pâte molle. En 2016, le Japon a importé 21.000 tonnes de ce dernier type de fromages, ce qui veut dire que le quota est déjà dépassé. Le ministère de l’Agriculture assure avoir ménagé « les producteurs nationaux » dans ses communiqués. Kazuhito Yamashita, de l’Institut de Recherches Canon, estime dans une note que l’accord ne fera « ni baisser les prix, ni augmenter les importations de fromages européens ». « Les perdants sont les négociateurs européens, qui ne comprennent pas l’économie, et les consommateurs japonais », martèle-t-il. Et de mettre en garde contre de nouvelles subventions publiques injustifiées à la filière laitière japonaise pour résister au pseudo-choc de l’offre européenne.


0,3%

Entre 2010 et 2016 la productivité a augmenté de 0,3% dans le secteur non manufacturier et de 2,2% dans le secteur manufacturier, selon BNP Paribas et le bureau du Gouvernement. Cette faible productivité est la principale raison de la stagnation des salaires, estime l’économiste Ryutaro Kono. L’économiste pointe l’influence excessive des marchés boursiers sur les entreprises : en exigeant des bénéfices à court terme, ils incitent les entreprises à employer une main d’oeuvre peu qualifiée qui ne gagne jamais en compétence. « L’idée que des cours de Bourse élevés sont une bonne chose en soi, sans considération de leur cause, doit être combattue », prévient-il. 


45%

La région du Tohoku continue de souffrir du tsunami et de la catastrophe nucléaire de 2011. Selon les chiffres de l’Agence de reconstruction, 45% des entreprises seulement ont retrouvé un niveau d’activité égal ou supérieur à avant la catastrophe. 80% des entreprises du bâtiment affichent un bon niveau d’activité, contre 30% seulement des entreprises d’agro-alimentaire et de pêche. Un voile de soupçon continue de flotter sur les produits venus du Tohoku : le prix de gros de la pêche ou du boeuf est 10 à 20% inférieur à celui du reste du pays, observe l’Agence. 


En avril

Début d'année fiscale, les entreprises nippones augmentent souvent leurs prix. Pas en 2018 : l'indice des prix (hors énergie & produits frais) n'a progressé que de 0,3% à Tokyo, relève BNP Paribas. Après les prix, les salaires stagnent à leur tour, selon la banque.


15%

Yamato est de retour. Le leader de la livraison à domicile avait choqué le pays en annonçant une hausse drastique de ses tarifs d’environ 15%. Le groupe avait les plus grandes difficultés à embaucher des livreurs, peinant dans un marché du travail asséché par la panne démographique du pays. Le coup de poker a visiblement payé : Yamato anticipe un quasi-doublement de son bénéfice d’exploitation cette année. Il vient d’octroyer à ses employés une hausse de salaires de 3,6%, soit la totalité de la somme souhaitée par son syndicat.


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