Indicateurs

70%

70%

Entre 2012 et 2016, le nombre de travailleurs au Japon a augmenté de 2,19 millions d’individus, dont 70% de femmes. Tandis que les hommes occupent 2/3 des CDI, les femmes occupent 2/3 des emplois précaires. Plus impressionnant encore : le nombre de femmes dans l’équivalent du CDI japonais a augmenté de 370.000 tandis que le nombre d’hommes a baissé de 240.000. Mais on observe un début de "transvasement" : la part des femmes dans les CDI augmente en même temps que celle des hommes en CDD. Beaucoup de jeunes hommes et de seniors entrent sur le marché du travail en CDD, pour des raisons diverses : les premiers car ils ne sont plus séduits par la "vie en entreprise" à la japonaise, les seconds pour des raisons de santé et de temps. Les femmes, elles, semblent de plus en plus séduites par un CDI. Les deux sexes n’ont pas les mêmes attentes : si les hommes ont vu leurs salaires stagner voire reculer, ceux des femmes n’ont fait que progresser durant la dernière génération. Autre signe de leur optimisme : leur propension à épargner est beaucoup plus faible que celle des hommes.

2X

Les femmes sont désormais formées aussi bien que les hommes : parmi les employés en CDI, les jeunes femmes sont désormais plus diplômées que les jeunes hommes (tranched’âge20-24ans), tandis que dans la génération précédente il y avait deux fois plus de diplômés parmi les hommes que parmi les femmes. Cette évolution majeure devrait à terme réduire drastiquement l’écart de salaires et de postes entre hommes et femmes : "il est de notoriété publique que le Japon a très peu de femmes à des postes à responsabilités par rapport aux autres pays, mais cela vient probablement de différences de niveau éducatif au moment, crucial, de l’embauche en entreprise, qui se traduisait après par des différences de rang dans l’entreprise. L’écart entre hommes et femmes est déjà négligeable pour les jeunes salariés" avance l´économiste Hiromichi Shirakawa de Crédit Suisse, auteur d’une passionnante étude sur le sujet. Le Japon part de loin : aujourd’hui les postes à responsabilités sont occupés seulement à 12,5% par des femmes au Japon (contre 31,7% en France et 43,6% aux États- Unis). Seule la Corée du Sud fait pire (10,5%).

59,7%

l'hôtellerie japonaise est-elle déjà en situation de sous-demande ? C’est la question lancinante qui hante le secteur après l’annonce des taux d’occupation des chambres d’hôtels en 2016. Tous établissements confondus, le taux d’occupation des chambres a atteint 59,7% l’an dernier. La pénurie de chambres en prévision des Jeux Olympiques de 2020, agitée par le gouvernement, n’aura peut-être pas lieu. "Le bond de l’offre AirBNB conjuguée à l’arrivée très rapide de nouvelles chambres semble avoir déjà épanché la demande" explique Thierry Maincent de Japan Experience. Tokyo, ainsi, aura 25.000 chambres supplémentaires d’ici 2020, année où le gouvernement vise 40 millions de touristes. Or un troisième phénomène apparaît depuis quelques mois : le ralentissement de la croissance des touristes étrangers, voire, sur certains mois, des baisses : -3,4% en juin pour... les Français par exemple.

Les ryokan souffrent particulièrement, avec un taux de remplissage de 37,1%. Même Kyoto est touchée : 42,9% seulement. En cause ? L’incapacité totale de ce secteur à se remettre en question, prisonnier de sa fierté et des anciens jours de gloire.

46%

Les entreprises japonaises améliorent leur marge. Entre le deuxième trimestre 2008 et celui de 2017 leur bénéfice a crû de 46% tandis que leur chiffre d'affaires a baissé de 8%. La rentabilité est devenue la priorité des directions.

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