Levée des barrages routiers

Les constructeurs automobiles européens bénéficieront de l'accord

Un accord lèvera-t-il les obstacles qui se dressent devant les voitures du Vieux Continent sur les routes nippones ? Les négociateurs européens le croient : "le chapitre sur les barrières non tarifaires dans l’automobile a réglé toutes les questions soulevées par l’industrie. Il devait mener à la levée de toutes les barrières réglementaires", affirme la Commission dans un communiqué.
Les industriels européens s’estiment gênés par des tests qu’ils jugent superflus. D’autant que le Japon et l’Europe sont signataires d’un accord dit UN-ECE qui doit mener à l’harmonisation des normes entre les parties. "Les émissions de CO2 ou la consommation de carburant ne sont pas comptabilisées de la même manière par le Japon que par l’Union Européenne, ce qui nous place en situation défavorable", s’émeut le dirigeant d’un constructeur européen. Ce premier obstacle pourrait être levé dès l’entrée en vigueur de l’accord.

Nouveaux risques

Autre obstacle : le régime des kei-cars. Ces petits véhicules peu chers, très populaires notamment à la campagne, représentent un tiers des ventes sur le marché intérieur. Ils bénéficient d’un régime fiscal et réglementaire plus clément que leurs concurrents. Or ils sont produits presque exclusivement par des constructeurs locaux. "Le Japon veut réduire l’écart d’imposition entre les kei-cars et les modèles compacts l’an prochain", assure-t-on à la Commission.

Mais les nouvelles technologies comportent de nouveaux risques réglementaires. "Véhicule autonome, véhicule électrique : autant de prétextes à de nouvelles règles de sécurité discriminatoires pour nous. Si les Japonais obtiennent la levée des barrières tarifaires européennes mais érigent de nouvelles barrières non tarifaires, nous aurons perdu sur les deux tableaux. C’est ce qui s’est passé pour l’accord Corée du Sud-Japon. L’industrie automobile européenne s’est fait avoir", estime le cadre d’un constructeur européen.

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