Repères

Innovations
Les institutions les plus innovantes au monde se trouvent en France, en Allemagne et au Japon, selon le classement des 25 meilleurs innovateurs publié par Reuters. Le Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) français occupe la première place, suivi par l’institut allemand Fraunhofer-Gesellschaft et l’Agence pour la Science et la Technologie (STA) nippone. La première institution américaine du classement, le Département de la Santé et des Services sociaux (HHS), n’arrive qu’en quatrième position.
La France et le Japon, avec quatre institutions chacun parmi les 25 premières, sont les mieux placés derrière les États-Unis (6 institutions). Ce classement est établi en croisant brevets, articles de recherche et autres productions scientifiques au cours des huit dernières années.
Le CEA est fort de 16.000 chercheurs qui, observent les rédacteurs du classement, déposent beaucoup de brevets et publient beaucoup d’articles cités dans d’autres articles. Quant à la STA, elle est la première institution de recherches en Asie. En 2014, trois chercheurs de la STA ont décroché le prix Nobel de Physique pour avoir inventé la diode électroluminescente bleue, qui permet d’importantes économies d’énergie.

Le Japon et la France
Le Japon a été l’an dernier le cinquième investisseur en France avec 1437 emplois issus de 58 investissements, indique Business France dans son rapport annuel 2015. Il est, spécifiquement, le quatrième investisseur dans les activités de production. La moitié des investissements en France en provenance d’Asie vient du Japon.
L’Archipel se situe derrière les États-Unis, l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni. Exemples : le géant de l’agroalimentaire Otsuka Holdings, le groupe de chimie Adeka, le fabricant de matériel médical Toshiba Medical Systems, la société de négoce Itochu, l’équipementier automobile NGK Spark Plug... Le Japon représente également 2% du nombre d’acquisitions d’entreprises françaises par des entreprises étrangères (les entreprises américaines, britanniques et allemandes sont à l’origine de plus de la moitié des acquisitions d’entreprises françaises par des sociétés étrangères). Le Japon représente également 178 millions d’euros sur les 8,6 milliards d’euros investis en recherche-développement par les entreprises étrangères en 2013. Plus intéressant, les filiales japonaises en France réalisent un quart de leur chiffre d’affaires à l’exportation.
En 2015 également plus de 10.830 entreprises ont exporté vers le Japon depuis la France, pour un montant d’exportation de 6,3 milliards d’euros. L’année dernière a été un mauvais cru pour les exportations françaises au Japon, en contraction (-7.7%). Le Japon reçoit 1,4% des exportations françaises, soit moins que la Turquie. Les produits français occupent une part du marché nippon de 1,2% selon Business France.

Naissances et mariages
Les Japonais continuent de lier très intimement (c’est le mot) le mariage et la natalité. Entre 1970 et aujourd’hui, le pourcentage de naissances hors mariage est passé de 7% à 57% du total des naissances en France. Aux États-Unis il est passé de 10 à 40%. Au Japon ce ratio est passé de 0,9 à 2,2%. Il y a aujourd’hui 1,4 million de mères seules dans l’Archipel. Cette catégorie de la population semble économiquement très défavorisée. Selon l’OCDE, plus de la moitié d’entre elles sont en-dessous du seuil de pauvreté national, alors que 81% d’entre elles travaillent. Une grande majorité d’entre elles, tentant de concilier éducation des enfants et vie professionnelle, occupent des postes à temps partiel qui leur permettent difficilement de subvenir à leurs besoins.

L’indice Disneyland
The Economist avait créé l’indice Big Mac pour évaluer le niveau des monnaies dans le monde entier ; le Nikkei, lui, a créé l’indice Disneyland. Le quotidien compare le prix d’entrée des divers parcs d’attractions Disney dans le monde en supposant logiquement que puisque ceux-ci fournissent des prestations à peu près identiques, ils devraient être au même prix. La conclusion de leur première étude comparative n’est pas une bonne nouvelle pour le gouvernement et les partisans du yen faible : avec un billet d’entrée à 7400 yens contre 12.022 yens en Floride et 9152 yens en France, la version japonaise de Disneyland est de loin la moins chère. Selon le Nikkei la valeur « correcte » du yen face au dollar doit être de 70 yens, et de 101 yens pour un euro. Soit une chute du taux de change de près d’un tiers par rapport au niveau actuel. Face à l’euro ce niveau a été brièvement atteint, pendant quelques mois, fin 2011.

L’automobile patine
La France avait atteint son pic de production automobile en 2004. À l’époque l’Hexagone pouvait se targuer d’être le cinquième producteur mondial de véhicules. La production a, depuis, été divisée par 2. Elle représentait en 2015 2 millions d’unités. Soit 5 fois moins que le Japon, 3 fois moins que l’Allemagne et 12 fois moins que les États-Unis. La France ne représente plus que 2% de la production automobile mondiale. Par rapport à 2014, 2015 a cependant été une année plutôt bonne pour ladite production en France (+8%), et plutôt mauvaise pour le Japon (-5%).

65 ans de visites
La triple catastrophe de 2011 - l'accident nucléaire, le tsunami et le séisme - semble bien lointaine pour les Français. En quatre ans le nombre de voyageurs venus de l'Hexagone a plus que doublé, à 220.029 visiteurs en 2015. En mars dernier (derniers chiffres connus), le nombre de visiteurs français, à 22.698, a enregistré une hausse de 22% par rapport à mars 2015.
Les deux autres principales chutes d'arrivées de Français ont eu lieu un an après des événements historiques : les Jeux Olympiques de 1964 et l'Expo Universelle d'Osaka en 1970.

Le Japon investit<BR/>Le Japon a été le troisième pays en terme d’investissements directs à l’étranger, selon l’OCDE. En 2015 le Japon a investi la somme colossale de 113 milliards d’euros à l’étranger. Soit une hausse de 13% par rapport à 2014, et de 228% par rapport à 2010 ! La situation est en revanche calamiteuse sur le front de l’investissement étranger au Japon : -2,2 milliards en 2015. Depuis 2010, en stock, les investissements étrangers au Japon ont chuté de 21%.

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