Vie des membres

ANDAZ atterrit à Tokyo
Une nouvelle étoile est née dans le ciel de Tokyo : ANDAZ. Le boutique-hôtel du groupe Hyatt ouvrira en juin son antenne au Japon. Elle occupera huit étages, dont les six derniers de la rutilante tour Toranomon Hills, à Toranomon. Arnaud de Saint-Exupéry, qui ouvrit à Londres la première enseigne ANDAZ en 2006, a été dépêché pour préparer celle-ci. ANDAZ est l'ultime pirouette de la mondialisation : créée par le groupe hôtelier mondial Hyatt, la marque veut s'intégrer au maximum dans son environnement de quartier pour offrir un authentique dépaysement à ses clients. Elle combine confort et originalité. Ainsi les deux ANDAZ que compte New York sont-ils aussi différents que les deux quartiers où ils sont situés. C'est le retour à un service personnalisé et sur mesure, à contre-cycle des check-in déshumanisés des grands hôtels. « Le concept ANDAZ est de retirer les barrières : comptoir, réception, uniforme. Nous voulons accueillir les gens, pas les gérer », explique Arnaud de Saint-Exupéry. Le défi : porter encore plus haut la célèbre hospitalité japonaise, en la simplifiant et en la « localisant ». Les 164 chambres ont été dessinées par le designer taïwanais Tony Chi, qui a fait ressurgir de son enfance la maison japonaise dans laquelle il vécut petit. Le bar du 52e étage ainsi que le spa sont nés dans l'imagination fertile et très sollicitée de Shin-ichiro Ogata (il a décoré l'appartement d'Alain Ducasse à Paris). Les réservations sont déjà ouvertes. Et elles sont déjà prises d'assaut...

Les gens du voyage
Les années passent, la Caravane Bon Appétit reste. Tirée par Patrick Hochster (Pecs Realty) avec l'aide d'une bonne poignée de bénévoles, cette ONG formée sur les décombres de la triple catastrophe de Fukushima apporte chaque mois depuis trois ans aux populations sinistrées du Tohoku des moments de bonheur et de détente. Un cadeau inestimable. « Ce qui frappe beaucoup les Japonais, c'est notre constance et notre endurance. Beaucoup de bénévoles de la première heure ne viennent plus. Certains ne viennent que pour quelques heures, font du bruit médiatique et s'en vont. Mais nous, nous revenons toujours », s'enthousiasme Patrick Hochster. Cette constance leur a valu l'intérêt des médias locaux, qui les suit, et du gouvernement, qui a décidé, de son propre chef, de les aider financièrement.
La Caravane Bon Appétit a fêté son troisième anniversaire le 29 mars, en présence de l'Ambassadeur de France et, plus inattendu, du président fondateur de la coupe du monde de la pâtisserie. Ce dernier était venu au Japon sélectionner les candidats nippons à sa compétition. « Nous apportons beaucoup de mets sucrés - ça a l'air d'être un détail, mais c'est très prisé, surtout par les dames », explique Patrick Hochster. En chemin, la Caravane s'est étoffée depuis trois ans. Tout membre de la communauté française au Japon qui se respecte se doit d'y avoir participé une fois au cours de son séjour ici. Une petite communauté de volontaires (vingt personnes tout de même) s'est formée autour de Patrick Hochster. « On ne sait pas la veille de partir quel sera le rôle de chacun, mais tout le monde travaille toujours en bonne entente, en français et en japonais », relève-t-il. Les annonceurs (Valrhona, Vranken Pommery, Nespresso, Fauchon, My little Paris, Pernod Ricard) aident, en numéraire ou par des apports en nature, la caravane à avancer. Les chefs de cuisine française, qui forment le gros de cette caravane, ont été rejoints par des artistes qui exécutent un véritable spectacle pour les sinistrés. Jongleurs, musiciens, magiciens, clowns leur apportent du baume au cœur. Car le paysage, lui, est demeuré désespérément immobile depuis le tsunami. « Les sinistrés qui vivent dans des préfabriqués depuis trois ans n'ont pas la vie facile. Lors des grandes chutes de neige de l'hiver, ils ne pouvaient plus sortir de chez eux pendant des jours ! Mais ils sont japonais, ne se plaignent pas, et prennent sur eux », observe Patrick Hochster. « Nous reviendrons tant qu'ils auront besoin de nous », assure-t-il. À l'année prochaine.

MCDecaux étend son réseau
« Service, qualité, design » : ce sont les trois commandements d' Avillé , le service de vélos en libre service mis en place à Toyama (ouest du Japon) par le géant de l'affichage publicitaire MCDecaux. En 2010, ce dernier inaugurait la version japonaise de son service Vélib', aujourd'hui mondialement connu, dans cette ville de 420.000 habitants. En mars, MCDecaux a inauguré deux nouvelles stations, et promet une prochaine extension du réseau. Avillé compte aujourd'hui 170 vélos, répartis dans 17 stations, sur le modèle déjà expérimenté à Paris. Le service génère 170.000 locations par an, et a séduit 4200 abonnés. Avillé s'est fondu dans l'impressionnante infrastructure de transports publics de Toyama, « ville compacte » et modèle pour les villes moyennes japonaises.
Enfin, le modèle MCDecaux de service de vélos a fait à Toyama, en quatre ans, la preuve de sa solidité financière (le service est financé par une modeste contribution annuelle des usagers et par la publicité), tandis que d'autres expériences de vélos en libre partage dans le monde se sont révélées coûteuses pour le contribuable...

Rakuten le Français
Hiroshi Mikitani sera-t-il bientôt citoyen d'honneur en France ? Le charismatique président-fondateur du géant de la distribution en ligne Rakuten a été fait chevalier de la Légion d'Honneur au ministère des Affaires Étrangères par Laurent Fabius. Il venait d'annoncer que Rakuten installera son premier centre de recherche-développement européen prochainement à Paris. Pour Rakuten, cette décision confirme l'importance de la France dans sa stratégie européenne. Rakuten a déjà racheté Price Minister en France en 2010. Sur sa décision d'investir une nouvelle fois en France, Hiroshi Mikitani a commenté : « Nous étions très sceptiques au début, notamment à cause de l’environnement fiscal… Mais le crédit d’impôt recherche nous a encouragés à venir. Cela nous a aidés à sauter le pas. Sans cela, je pense honnêtement que nous aurions choisi une autre ville, comme Londres ou encore le Luxembourg car les charges y sont moins élevées. Nous voulions aussi être au plus près des ingénieurs diplômés français, car nous avons été surpris par le vivier de talents que nous y avons découvert ».

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