Vie objective

Les hélicoptères, solution du monde paysan

En 1983, déjà confronté au problème de la désertification rurale, le gouvernement japonais incitait Yamaha Motor à plancher sur un hélicoptère sans pilote pouvant arroser les champs. Depuis, le motoriste a sorti trois hélicoptères dont le dernier, le Fazer, capable de transporter trente kilolitres de fertilisants. Aujourd'hui 43% des champs de riz au Japon sont arrosés par les hélicoptères Yamaha. Ces hélicoptères (environ 2700 volent aujourd'hui au-dessus du Japon) sont également utilisés pour la culture du maïs, de la pomme de terre mais aussi des fruits, explique Yamaha dans un communiqué. Fort de son succès à domicile Yamaha lorgne vers l'étranger, en particulier la France, \"première à mettre en place une législation encadrant l'activité des drones civils. (...). Une fois qu'un drone est agréé en France, il acquiert une légitimité auprès des autres pays européens\" expliquait l'an dernier au Figaro Frédéric Blaisot, responsable des produits spéciaux de Yamaha Motor Europe.

L'envol des drones

Le Japon veut reprendre la main dans l'industrie des drones. Peu visible pour l'instant dans ce nouveau secteur, semblant méfiant pour les problèmes de sécurité que posent ces appareils, l'Archipel multiplie pourtant les expériences de popularisation de cette nouvelle technologie. Au printemps dernier le pd-g de Rakuten Hiroshi Mikitani, au beau milieu d'un parcours de golf, se faisait livrer triomphalement devant les caméras du pays un déjeuner et des balles de golf neuves par un drone. \"Nous sommes au début d'une nouvelle ère pour le commerce\" promettait l'entrepreneur qui voit dans les drones le futur mode de livraison du commerce en ligne. La préfecture de Chiba, lieu de l'expérience, prévoit de demander aux promoteurs immobiliers de prévoir dans leurs futures constructions des espaces d'atterrissage pour les drones. Ces derniers ne sont pas seulement pratiques en ville ; ils se révèlent surtout particulièrement adaptés au caractère fragmenté du territoire japonais : ils permettent en effet des livraisons dans des lieux éloignés des infrastructures de transports, pour des populations âgées qui se déplacent peu - ce que la presse a surnommé les \"réfugiés du transport\", ces citoyens délaissés par les modes de transport traditionnels. Fin octobre Rakuten a organisé la livraison par drones de produits alimentaires frais aux résidents des petites îles de la mer Intérieure (centre du Japon). Les drones peuvent aussi apporter des denrées ou des soins aux sinistrés après une catastrophe naturelle.
Pour la Lune on veut du concret !

Mitsubishi Materials et l'agence spatiale japonaise JAXA ont commencé à étudier la production de béton à partir de sol lunaire. Les deux partenaires comptent ressusciter une technique utilisée par les Romains pour fabriquer du ciment à partir d'eau et de sable. De son côté IHI travaille sur un concept de fourneau lunaire afin de préparer le béton. Le matériau obtenu pourrait servir à construire des bâtiments et des routes entre eux sur... La Lune, dans les prochaines années 30 (2030), lorsque le satellite de la Terre sera devenu un objet de colonisation. \"Transporter du béton sur la Lune coûterait 1 million de dollars le kilo, ce qui serait trop cher pour la création d'infrastructures de longue durée\" explique le Nikkei dans un article. Ce nouveau béton pourrait aussi être exploité sur Terre, parient les promoteurs du projet, par exemple pour l'enfouissement des déchets nucléaires. De son côté le constructeur Shimizu travaille avec McDonnell Douglas sur la construction des prochaines bases lunaires. Suzuki enfin travaille sur un véhicule capable de rouler sur la Lune.

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