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Services : MCDecaux décroche Tokyo

Ca, c’est fait : MCDecaux, filiale à 85% de JCDecaux (numéro un mondial de la communication extérieure) et de Mitsubishi Corporation (15%), a remporté le contrat des abribus publicitaires du bureau des Transports de la municipalité de Tokyo. Voilà 17 ans que le groupe en rêvait. En 2000, au moment de son implantation dans l’Archipel, la publicité n’était même pas autorisée sur le domaine public. Petit à petit, ville après ville, avec l’aide de son partenaire Mitsubishi, MCDecaux s’est imposé dans le paysage urbain nippon. D’abord à Okayama, puis Yokohama, et jusqu’à séduire 41 grandes villes. Mais il manquait un joyau à cette couronne : Tokyo. La plus moderne métropole du monde se refusait aux avances françaises. MCDecaux a bien songé, un temps, mobiliser son service de vélos en partage VELIB’ à l’assaut de la forteresse ; mais plusieurs arrondissements clé de Tokyo lui avaient préféré un service similaire proposé par l’opérateur telecoms du cru NTT Docomo. L’ancien gouverneur de Tokyo Shintaro Ishihara, piqué au vif par l’excellence de l’offre du groupe, était même allé jusqu’à déclarer publiquement qu’il ne laisserait jamais les abribus de la ville à « des Français » ; depuis, faute de centrale publicitaire, les abribus de Tokyo remplissaient souvent leurs espaces publicitaires par des publicités pour.... les transports en commun.
Mais les gouverneurs passent. L’administration, elle, s’est laissée convaincre. MCDecaux promet à Tokyo des abribus dignes d’elle : équipés de chargeurs USB, dotés d’éclairage nocturne, de vitres anti-UV, et possiblement même avec la wi-fi et des écrans numériques tactiles dédiés au service... Le tout sous la forme d’un partenariat public-privé très intéressant pour la municipalité, puisque gratuit. Le contrat, d’une durée minimum de quinze ans, porte sur le design, l’installation, l’entretien et l’exploitation d’au moins 400 abribus publicitaires avant les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2020. « Nous sommes heureux (...) d’équiper Tokyo, cette mégalopole de plus de 13 millions d’habitants, pour le plus grand bénéfice des citadins, des annonceurs et de leurs marques », a résumé Jean-Charles Decaux, président du Directoire de JCDecaux.

Emploi : Salaryman : ça ne va pas

La population active japonaise a le moral dans les chaussettes. C’est la conclusion de la dernière enquête Edenred-Ipsos sur le bien-être au travail. Selon cette étude, réalisée sur un échantillon de 800 personnes, les Japonais sont préoccupés par la sécurité de leur emploi et leur niveau de salaire. Des inquiétudes d’autant plus stupéfiantes que le pays est pratiquement à un niveau de plein-emploi (3,2% de chômage). Seulement 44% des Japonais déclarent se sentir bien dans leur travail, tandis que la moyenne mondiale est à 71%. Seulement 30% des personnes interrogées se réjouissent d’aller travailler chaque matin. Les rédacteurs de l’étude observent que les employés se sentent beaucoup mieux s’ils disposent d’horaires flexibles et qu’ils travaillent dans un environnement divers - toutes caractéristiques, il faut bien le reconnaître, rares dans les entreprises japonaises... La solution : peut-être une authentique pause déjeuner grâce aux tickets restaurants vendus à toutes les bonnes entreprises par Edenred Japan (Barclays Voucher), le commanditaire de l’étude ?

Automobile : Serena, la Sérenissime de Nissan

La voiture autonome est (presque) déjà parmi nous. Nissan a lancé en août un nouveau modèle de sa gamme de mini-fourgonnettes Serena doté du logiciel ProPILOT qui permet au véhicule d’accélérer, de freiner et de se diriger de manière autonome dans la circulation. ProPILOT maintient la distance idéale entre les autres voitures et les lignes de signalisation routière. La technologie, explique Nissan, est très facile d’emploi : le conducteur peut l’activer et la désactiver par simple pression d’un bouton sur le volant. Précision d’importance : le conducteur humain demeure maître à bord. « Attention : il ne s’agit pas de conduite entièrement autonome. C’est une technologie qui aide le conducteur. Elle ne peut pas tout faire pour l’automobiliste » avertit Hideyuki Sakamoto, directeur général adjoint de Nissan. Un rappel utile après que le conducteur d’une Tesla autonome a trouvé la mort dans un accident de voiture aux États-Unis en mai dernier. S’il connaît le succès au Japon, ProPILOT sera installé ensuite en Europe, aux État-Unis et en Chine.

Energie : Total plein gaz avec Chugoku Power Electric

Le géant de l’énergie Total fournira l’opérateur électrique Chugoku Electric en gaz naturel liquéfié (GNL) pendant 17 ans à partir de 2019. Le groupe français lui livrera 400.000 tonnes de GNL par an. Chugoku Electric entend ainsi profiter de la faiblesse actuelle des prix de l’énergie et assurer ses approvisionnements à long terme. Total, de son côté, profite de la demande du Japon pour du gaz, ce pour plusieurs raisons : l’essentiel de son parc de centrales nucléaires demeure à l’arrêt et le Japon recherche des énergies alternatives ; le bilan carbone du GNL est plutôt bon en comparaison de celui du charbon ; enfin le gaz est une excellente énergie de substitution combinée avec des énergies renouvelables, car il est facile d’éteindre et de rallumer une centrale au gaz. Le Japon est le premier importateur au monde de gaz.

Automobile : Valeo et Ichikoh dans le miroir

Les équipementiers Valeo et Ichikoh s’allient pour remplacer nos traditionnels rétroviseurs par des écrans numériques.Les deux groupes se connaissent bien. Valeo possède 20% d’Ichikoh et a travaillé avec l’équipementier japonais sur le développement de nouveaux systèmes d’éclairage. Cette fois Valeo apporte son savoir-faire dans le domaine des senseurs et Ichikoh dans celui des rétroviseurs.

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