Indicateurs

10.300 milliards de yens C'est le montant du budget supplémentaire décidé par le gouvernement Abe pour soutenir la croissance. C'est le second plus important budget supplémentaire jamais voté, juste après celui qui avait succédé au « choc Lehman » en 2008.
La moitié de ces fonds est consacrée à des travaux publics. « Ce budget est inédit en ce qu'il crée plusieurs fonds, en particulier un fonds public-privé qui finance les entreprises qui investissent à l'étranger, un autre qui rachètera les équipements de production périmés, un dernier qui fera la promotion de l'immobilier construit aux meilleures normes environnementales et antisismiques », explique Hiromichi Shirakawa, économiste en chef de Credit Suisse. Ce budget financera plus de 150 projets.
Cette enveloppe de fonds publics pourrait porter la croissance de l'économie à 2%, estime le Premier ministre. Il espère qu'elle génèrera des recettes fiscales suffisantes pour réduire le déficit budgétaire de l'État - ce alors qu'elle le creuse puisqu'elle sera financée par de l'emprunt. « Nous pouvons atteindre 2%, mais pour cela nous devons terrasser la déflation », estime de son côté Haruhiko Kuroda, président de la Banque Asiatique de Développement. La seconde ambition du Premier ministre est de créer 600.000 emplois, mais celle-ci a été accueillie avec beaucoup de scepticisme par les économistes. Ryutaro Kono, économiste en chef de BNP Paribas, estime par exemple que « ces nouvelles dépenses n'auront qu'un effet limité » sur l'emploi.

27% C’est le pourcentage des sociétés japonaises qui ont déclaré un bénéfice en 2011 et par conséquent ont payé un impôt dessus, selon une récente enquête de l’administration fiscale japonaise. L’enquête du fisc nippon montre également la part énorme des grands groupes dans l’impôt sur les sociétés, à 65% du total.
L’impôt sur les sociétés au Japon est un des plus élevés au monde pour les grands groupes (39,5%) et pour les petites et moyennes entreprises (24,8%). Ce taux est régulièrement dénoncé par les syndicats patronaux, qui y voient un frein à leurs ambitions. La question de sa réduction ressurgit à chaque nouvelle consultation électorale. Mais l’administration fiscale compense en permettant aux entreprises d’étaler leurs pertes sur neuf ans. Le concept de dépenses professionnelles est d’autre part extrêmement large au Japon. La plupart des entreprises japonaises verront à l’avenir leurs ventes diminuer au Japon, tandis que celles réalisées à l’étranger seront imposées là-bas. L’État peinera donc de plus en plus à faire payer les entreprises japonaises.

108 C’est le nombre d’entreprises japonaises achetées par une entreprise étrangère en 2012. La plus grande opération a été le rachat du géant du semiconducteur Elpida par l'américain Micron Technology. Ce chiffre représente une baisse de 30% par rapport à 2011. En 2007, année record, 300 entreprises japonaises avaient été achetées par des étrangers. « Beaucoup d'entreprises japonaises sont familiales, et restent méfiantes à l'idée de se faire racheter par des étrangers, mais une fois que l'acquisition est faite, nous ne constatons aucun problème particulier au Japon » indique le représentant d'une société française qui a racheté deux entreprises dans l'Archipel. À l’inverse, profitant du yen fort, les entreprises japonaises multiplient les acquisitions à l’étranger. En 2012, elles ont acheté 706 sociétés étrangères, pour un montant de 110 milliards de dollars, selon le consultant Dealogic.

+24% C'est la hausse de l'indice Nikkei depuis le 12 novembre, au moment de l'annonce par l'ex-Premier ministre PDJ Yoshihiko Noda de la dissolution de la chambre des Représentants. Ce bond a clôturé une bonne année pour la bourse de Tokyo, revenue au niveau d'avant le 11 mars 2011.
Le marché a clairement « voté PLD », en particulier les étrangers, qui effectuent l'essentiel des transactions en volume à la bourse de Tokyo. Les investisseurs étrangers détiennent un quart des actions japonaises, mais ils représentent dans certaines séances jusqu'à 70% de l'activité. Ils ont été séduits par les priorités alignées par le nouveau Premier ministre, qui souhaite faire baisser le yen, lutter contre la déflation et relancer l'économie par l'investissement public. Logiquement, leur choix se porte sur les titres des exportateurs et ceux qui bénéficieront de la manne publique. La baisse du yen en particulier est très étroitement corrélée à la performance boursière de Tokyo. Autre facteur de hausse de la bourse japonaise : la bourse de New York. Les variations de l'indice de référence américain S&P 500 anticipent généralement celles du Nikkei. Beaucoup de spéculateurs se contentent d'observer la performance du premier à la clôture de la séance à New York pour, treize heures plus tard, se « placer » à l'ouverture de la séance de Tokyo.


46.192 dollars
C’est le PIB par Japonais selon le gouvernement. Ce montant place le Japon au quatorzième rang parmi les pays membres de l’OCDE. Un rang tout à fait honorable, puis qu’àpuisqu’à cette aune, l’Archipel talonne les États-Unis, au douzième rang avec 48.043 dollars par habitant. Son PIB nominal national a encore progressé, à 5900 milliards de dollars. La richesse produite par Sud-Coréen moyen (22.424 dollars) n’atteint même pas la moitié de celle du Japonais. Et il faut encore neuf Chinois (5445 dollar par personne) pour parvenir à la richesse d’un Japonais. Encore un effort, messieurs !

Un quart des entreprises japonaises ont au moins une filiale à l’étranger, selon une enquête du ministère de l’Industrie (METI). Le ratio, à 25,6%, n’a jamais été aussi élevé. Chaque entreprise sondée par le METI a en moyenne sept filiales à l’étranger. 60% de ces filiales se trouvent en Asie.

60 secondes C’est le temps au-delà duquel votre commande devient gratuite chez McDonald’s Japan. Le groupe cherche par tous les moyens à maintenir son attractivité auprès des consommateurs japonais. Il s’était fait le chantre des prix bas depuis 2005 en lançant un hamburger à 100 yens. Mais à ce compte, les Japonais semblent lui préférer l’offre des épiceries de proximité et des magasins en ligne, capables de livrer à domicile. McDonald’s a vu ses ventes reculer en 2012 par rapport à l’année précédente, pour la première fois depuis 2003.

155,4 millions de yens
C’est le montant atteint pour un thon de 222 kilos lors de la traditionnelle vente aux enchères du Nouvel An au marché aux poissons de Tsukiji. Ce montant record (lors de la vente 2011, le montant de la meilleure enchère était trois fois inférieur à celui-ci) représente 6131 euros le kilo. La bête pourra être divisée en 10.000 pièces. L’heureux vainqueur est Kiyoshi Kimura, propriétaire de la chaîne de restaurants Shushi Zanmai, qui a déclaré avoir voulu « soutenir » le Japon avec cet achat extravagant.  

1,38 million C’est le nombre de crimes relevés en 2012 par l’Agence de Police Nationale. Pour la première fois en 32 ans, le chiffre est passé sous la barre des 1,4 million. En dix ans, le nombre de délits pénaux a été divisé par deux. Celui des vols de voitures a chuté des trois quarts. Celui des vols de cash dans les distributeurs automatiques s’est effondré de 90%. Seules les attaques sur les personnes, les violences domestiques et les outrages à la pudeur augmentent.

663,6 millions C’est le nombre de livres empruntés dans les bibliothèques publiques au Japon en 2010. Un enfant japonais a emprunté en moyenne 26 livres cette année, soit un niveau record. Il n’y a jamais eu autant de bibliothèques qu’aujourd’hui. La lecture demeure une activité fondamentale au Japon. Certaines gares maintiennent en libre accès un espace de prêt et de dépôt de livres que les usagers peuvent emprunter et nourrir à leur guise. Puisse cette pratique se maintenir aussi longtemps que possible.

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