COVID-19

Conférence de presse du ministre japonais des finances sur les mesures financières pour les PME

Conférence de presse du ministre japonais des finances sur les mesures financières pour les PME

Source : NHK Japon, information récoltée et traduite par @InfoLocalesJapon Le contenu des articles est amené à changer régulièrement. En cas d'erreurs ou de demande de modifications, n'hésitez pas à nous consulter.

Le discours

« Suite à ce qui se passe avec le nouveau coronavirus, beaucoup de PME se retrouvent avec des inquiétudes concernant leur trésorerie, juste au moment de la fin de l'exercice fiscal. Tout à coup, cela a escaladé, parce que tout se passe très vite. Notamment, en janvier, et spécialement en février, le niveau d'inquiétude a vraiment monté, et donc, nous avons demandé aux établissements financiers de mettre en place des solutions réalistes. L'association de toutes les banques qui mettent en place des mesures, et les établissements intermédiaires sont appelées à faire le plus d'efforts possibles.
Nous sommes dans une situation sans précédent.
L'expérience de Lheman Brothers, était celle d'un marché qui ne pouvait plus être financé, mais nous sommes dans une situation complètement différente.
Nous avons été confrontés à quelque chose de soudain, ce qui fait que certaines personnes ne savent de combien de trésorerie elles ont besoin et leur situation empire. Et les entreprises ne savent plus ce dont elles ont besoin, alors qu'elles arrivent en fin d'année fiscale. Nous avons dit aux entreprises de consulter leurs banques car des gens compétents comprennent que vous manquez d'argent. Mais selon le président de l'Association des Banques, les banques ont déjà mis en place des centres de consultation, elles ont mis en place des systèmes de financement en urgence, et des refinancements des entreprises après avoir évalué leur situation, et leur niveau de risque. Elles proposent d'appliquer ces mesures de renégociation des prêts etc. aux entreprises, qu'elles soient grandes banques ou banques régionales.

La société de finance 金融公庫 a suspendu les transferts de 1600 personnes, qui étaient prévus pour mars, en prévision d'un accroissement des consultations. Pour s'assurer qu'il y ait assez de monde pour répondre, ils sont même allés rechercher les O.B. (retraités), en pensant que s'ils étaient en bonne forme, ils pourraient répondre au téléphone.
Mais comme le précise un autre membre de l'association, nous sommes dans une situation exceptionnelle. Les banques d'investissement souhaitent savoir ce dont les entreprises ont besoin, et vont aller le demander, ce qui est un nouveau progrès de leur part. Jusqu'à présent les groupes d'établissements parlaient séparément etc.
Elles se sont réunies, et il y a des inconnues, telles que savoir quand la crise finira, et si elle finit au Japon, quand elle finira à l'étranger. Si la situation ne se termine pas là-bas la situation continuera, et donc, nous ne pouvons pas penser juste au Japon.
Donc en ce qui concerne le futur prévisible ou imprévisible, tout est incertain. Mais pour le moment, en urgence, nous avons mis en place ce que je viens de dire.
En ce qui concerne la gestion de trésorerie, il faut se concentrer sur le maintien de l'emploi et la survie des entreprises. »

Les questions de la presse

Q : En tant que ministre des finances, pensez-vous mettre en place de nouvelles mesures via les banques privées ?

Les personnes qui n'ont jamais emprunté ont du mal à imaginer ce qu'un prêt signifie. Le Premier Ministre Abe parle d'emprunt garanti etc. Cette fois-ci le ministère doit être clair qu'il faut vraiment bien faire les choses. Pour commencer, le gouvernement veut vérifier que tout se passe bien. Une fois qu'il aura des informations, il les publiera. Le ministre des finances pense que les banques font ce qu'il faut. Mais il faut être conscient que les banques ne voient les gens qu'au moment où ils sont au bord de la faillite. Jusqu'à présent, nous n'avons jamais eu des banques qui allaient voir leurs clients. Il faut attendre un peu pour savoir si cette mesure va déboucher sur des bons résultats.

Q : Les entreprises viennent effectivement demander de l'aide quand la situation est mauvaise. Mais si les entreprises du tourisme empruntent, elles ne savent pas si elles seront capables de rembourser leur prêt, ni à quel taux elles peuvent le faire. Elles manquent de cash-flow et ne savent pas quand elles en auront.

Il y a des personnes qui trouvent le système fastidieux mais si tout revient à la normale en juin, et que le nouveau coronavirus disparaît, le Japon bénéficiera ànouveau du tourisme. Le Japon va promouvoir le tourisme. Et les gens se diront que plutôt que d'aller en Espagne ou en Italie, il vaut encore mieux aller au Japon. Le tourisme au Japon va repartir. Nous souhaitons que les touristes reviennent.

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