La vie objective

Du physique au virtuel

Le streaming a enfin atteint les côtes japonaises. Le service de messagerie en ligne LINE propose depuis début juin une application de musique à la demande. Les abonnés ont accès à 20 heures de musique par mois pour 500 yens (1000 yens pour un accès illimité) à partir d’un catalogue d’1,5 million de titres. Ce service était surtout une mesure défensive en anticipation d’une application concurrente similaire qu’Apple a lancée quelques semaines plus tard.
Le Japon se met ainsi au diapason de l’industrie musicale mondiale. En 2014, pour la première fois, les ventes mondiales de musique ont eu lieu autant en ligne que sur un support physique. Ce, alors que 78% des ventes de musique au Japon, deuxième marché au monde pour cette industrie, se font encore sur support physique. Les ventes physiques de musique demeurent, comme au Japon, supérieures aux ventes numériques en Allemagne (70%) mais également en... France (57%). Le streaming représente 6% des ventes de musique au Japon et 9% en France. Pourquoi ce retard ? Les majors nippones règnent sur un marché intérieur qui écoute surtout des artistes locaux. 100% des dix meilleures ventes de disques au Japon sont le fait d’artistes japonais (contre 80% en France). Cette situation leur permet de modeler la distribution à leur convenance. Or jusqu’à présent, les ayants-droit japonais ne mettaient leur catalogue en ligne qu’avec réticence, ayant calculé qu’une vente de CD était beaucoup plus rentable qu’une vente à la découpe type Itunes. Ils préféraient la location physique. Avec 86 enseignes, la chaîne de magasins de disques Tower Records demeure une habituée des centres villes nippons, à côté des Starbucks et autres McDonalds. La maison-mère américaine, elle, a mis la clé sous la porte en 2006.
Mais cette époque a vécu. Le marché japonais de la musique a maigri de 21%
en deux ans. Il est temps pour le Japon de suivre le mouvement.


Une nouvelle politique énergétique
Le ministère de l’industrie a indiqué les objectifs de sa politique énergétique. D’ici 2030, le Japon souhaite parvenir à un ratio d’énergies renouvelables d’environ 22%, un ratio de 22% pour l’énergie nucléaire, de 26% pour le charbon, de 27% pour le gaz naturel et de 3% pour le pétrole. L’Archipel vise par ailleurs à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 26% par rapport à 2013. Il avait été vertement critiqué pour avoir choisi cette année, très mauvaise en terme d’émissions de gaz à effets de serre, alors que l’Union Européenne a choisi 2005 comme référence. « Si on prend l’année 2005 comme référence, l’effort à fournir par le Japon représente une baisse de 25,4%. La différence est très faible » plaide Masakazu Toyoda, qui dirige l’Institute of Energy Economics à Tokyo.


Une algue verte dans votre moteur
C’est ce qu’on appelle une « jeune pousse ». La société Euglena est un des espoirs du Japon de demain. Fondée par Mitsuru Izumo à l’âge de 25 ans en 2005, elle est entrée à la première section de la Bourse de Tokyo, dès 2012. La raison de son dynamisme ? Peut-être l’euglène justement : une algue verte dans laquelle Mitsuru Izumo a décelé des propriétés nutritionnelles exceptionnelles, et qu’il s’est juré de cultiver à grande échelle pour résoudre le problème de la fin dans le monde. Déjà vendue sous forme de suppléments alimentaires, présente dans des produits cosmétiques, l’euglène pourrait également servir de carburant pour l’aéronautique, affirme Mitsuru Izumo.


Les marques et les empreintes
Les objets aussi ont leurs empreintes digitales. NEC a développé une application qui peut vérifier l'authenticité d'un produit de marque en le scannant à partir d'un simple téléphone portable. Ce nouveau service peut repérer les produits contrefaits, tracer l'origine et la distribution des produits. Il peut aussi analyser l'état des composants des produits pour les entretenir ou les remplacer. NEC explique que son application a un taux d'égale erreur (dit « taux EER »), une des méthodes de mesure de la fiabilité des appareils dans l'industrie biométrique, de 1 millionième.

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