Décalé : Amélie est de retour

« J’avais vingt ans. Je voulais être japonaise. C’était le but de ma vie ». Ainsi commence la bande-annonce de Tokyo fiancée, le film de Stefan Liberski. Sorti le 4 mars, il est tiré du célèbre roman d’Amélie Nothomb Ni d’Eve ni d’Adam paru en 2007. Quelques années avant ce livre, l’auteur avait fait rire la France entière (et mis en colère beaucoup d’amoureux du Japon) avec Stupeurs et tremblements, roman qui racontait le calvaire d’une jeune employée belge égarée dans une maison de commerce japonaise. Il était devenu un film d’Alain Corneau. Fille d’un grand ambassadeur et écrivain belge, Amélie Nothomb y avait acquis une notoriété qui ne l’a plus quittée.
Le roman Ni d’Eve ni d’Adam est nettement plus « frais » et ingénu queStupeurs et tremblements. Il raconte la découverte du Japon par une jeune étudiante française malicieuse et pétillante, Amélie. Cette dernière a pour guide Rinri, Japonais jusqu’au bout de ses ongles parfaitement taillés, énigmatique, mais sympathique et serviable jusqu’à l’anéantissement. Amélie donne des cours de français et Rinri est son unique élève. Japonais rime ici avec « iconoclaste » : Rinri est « l’autre », et il entend bien le rester. Il se comporte avec son amoureuse comme un élève en formation permanente. Il s’excuse tellement qu’Amélie lui en fait le reproche - à quoi il ne manque pas de répondre : « Excusez-moi ».
Ce résumé sommaire ressemble peut-être à un empilement de clichés. Mais 30 clichés par seconde, ça peut faire un joli film. On attend sa sortie au Japon.

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