Édito : Toutes nos félicitations
2018 n'est pas seulement l'année du centenaire de la Chambre de Commerce. C'est aussi l'occasion de se pencher sur une série d'implantations françaises réussies avec l'assistance du gouvernement ou de partenaires privés japonais. La liste depuis vingt ans est impressionnante.
C'est le français Pierre Hermé qui, voici vingt ans, ouvrit sa première boutique dans l'hôtel New Otani à Tokyo. Aujourd'hui il s'apprête à créer une nouvelle marque d'épicerie fine qui mettra en valeur les meilleurs produits du Japon, ici et à l'étranger.
C'est son ami le français Bertrand Larcher qui, en 1998 encore, ouvrait sa première crêperie dans le quartier commerçant de Kagurazaka, première étape d'un réseau international d'établissements.
C'est le Français Renault qui, un an plus tard, entrait au capital du constructeur Nissan pour le remettre en état de marche et fonder la formidable machine industrielle bicéphale qui, en 2017 serait assez forte pour racheter Mitsubishi Motors et donner naissance au premier constructeur automobile mondial.
C'est le Français MCDecaux qui, un an plus tard, adaptait au Japon son modèle de gestion privée des réseaux d'abribus, soulageant les finances publiques en modernisant le mobilier urbain des usagers japonais.
C'est le Français Veolia qui, deux ans plus tard, importait à son tour son modèle de concession privée des services d'eau auprès des communes japonaises, là encore libérant les budgets publics locaux en modernisant les infrastructures concernées.
C'est le Français Michelin qui, en 2007, tirait des profondeurs cette Atlantide de la gastronomie que fut longtemps le Japon en accrochant au-dessus de son ciel ses fameuses étoiles. Depuis, les agences touristiques (surtout étrangères) font revivre les territoires perdus du pays, dessinant de nouvelles routes touristiques, irriguant leurs hôtels, leurs restaurants, leurs boutiques de clients inespérés.
C'est le Français Vinci qui, depuis 2015, a doublé les recettes de l'aéroport du Kansai, y a ouvert de nouvelles routes (vers l'Australie, l'an prochain vers Londres), a remodelé l'espace duty free, amélioré l'accueil des voyageurs et a converti les infrastructures aéroportuaires publiques aux méthodes de gestion modernes privées.
Ces quelques réussites durant ces vingt dernières années ne sont que les plus visibles de centaines d'histoires d'entreprises françaises et étrangères. Il y a quelques jours, le Français Faurecia a annoncé investir 1,1 milliard d'euros au Japon pour la prise de contrôle de l'équipementier Clarion. De nouvelles histoires, cette fois avec davantage de PME, s'écriront au cours des vingt prochaines années. Rendez-vous en 2038.