Editorial : Allez les petits !

Le Japon fut longtemps un pays où les entrepreneurs étrangers commençaient « d’en haut ». C’était un pays de « grands groupes » entendait-on, aux coûts d’implantation très élevés, avec des particularités insondables, qui nécessitait des reins solides. Les réussites étrangères nées au Japon étaient rares, et se cantonnaient principalement dans la restauration.
Ce n’est plus vrai. La Chambre de commerce rencontre chaque jour des entreprises françaises de taille petite et moyenne venues s’installer sur le marché japonais. Depuis deux ans, la politique d’affaiblissement du yen, parallèle au volontarisme politique affiché par le Premier Ministre Shinzo Abe, a au moins, dopé les demandes de renseignements de ce type de société sur le Japon. Cette offensive vient en réalité de loin : selon les chiffres du JETRO, 63% des entreprises étrangères au Japon sont déjà des PME (entreprises de moins de 300 employés, ou de moins de 300 millions de yens de capital).
Mais il y a mieux : dans le conseil, dans l’informatique, dans le jeu vidéo, dans l’immobilier, dans le design, des entrepreneurs étrangers créent désormais leur « boîte » ici. Interrogés, ils ne font part d’aucune discrimination particulière.
Les PME représentent 99,7% des entreprises japonaises, 70% de la population active, et plus de 50% de la valeur créée, selon le ministère de l’Industrie. Ils représentent aussi l’avenir et la diversité de la relation franco-japonaise.

Bernard Delmas, Président de la CCI France japon

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