Future ressource naturelle

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Quoi de neuf au Japon ? Engie. Le géant de l’énergie voit d’immenses gisements d’économie énergétique dans l’Archipel. Rencontre avec son représentant Jean-François Rebeille.

 Qu’apportez-vous au Japon ?

Engie est présent partout dans l’éner­gie, de la production à la gestion de la consommation, sous la devise des « 3D » : decentralization, decarbonization, digita­lization. Dans la production, nous nous désengageons au niveau mondial des énergies fossiles fortement émettrices de CO2 (notamment le charbon) pour nous concentrer sur les énergies renouve­lables et les activités de service. Au Japon nous développons des projets d’actifs de production (par exemple dans le solaire, l’éolien et la biomasse). Pour ce qui est des services liés à l’énergie nous offrons des « solutions » multiples : efficacité éner­gétique, gestion intégrée des bâtiments et infrastructures (IFM - Integrated Facility Management), réseaux d'énergie, pro­duction d’énergie décentralisée, cogéné­ration… Nous sommes très présents au niveau mondial dans les réseaux urbains de chaleur et de froid (nous gérons la Compagnie Parisienne de Chauffage Ur­bain à Paris par exemple) et aussi dans la gestion des bâtiments ou des infras­tructures. Nous visons le « B-to-B » mais aussi le « B-to-T » (Territoires) : (bâtiments publics, etc. des collectivités locales), tels que les hôpitaux, les aéroports, les écoles et universités.

Où se trouve votre plus grand potentiel ?
Probablement dans les services énergé­tiques. Le contexte de production d’éner­gie ici, avec une part toujours importante des énergies fossiles, n'est pas encore ali­gné avec la vision et les priorités d’Engie. Et les efforts mis dans le développement des énergies renouvelables demeurent relativement modestes. Mais dans les services, il y a un potentiel énorme. Il faudra cependant un effort collectif, avec des objectifs d’efficacité énergétique rele­vés, un cadre réglementaire plus strict, sur le modèle de ce que fait l’Europe par exemple.

Le Japon a-t-il besoin de solutions dun outsider vu sa puissance d’innovation ?
Le Japon génère beaucoup de brevets. Mais en termes de recherche fondamen­tale et surtout d’intégration de systèmes innovants, les Japonais ont certaines faiblesses qui pourraient réduire le déve­loppement de leur efficacité énergétique. Lorsque Engie prend en charge des bâti­ments, une université par exemple, il est capable d’intégrer le mix énergétique le plus vertueux possible (y compris les énergies renouvelables) à la gestion de la consommation la plus fine. Il n’y a pas encore ici d’acteur avec cette capacité d’in­tégrateur de systèmes et de solutions, qui fait la force d’Engie.

Vous dites que le potentiel est énorme. Mais les industries se targuent de consommer peu d’énergie, tout comme les foyers .
La performance énergétique du secteur manufacturier est certes remarquable. Il peut encore faire beaucoup, beaucoup mieux. La cogénération pourrait notam­ment être encore développée dans l’in­dustrie. Et si les foyers consomment peu d’énergie, cette « efficacité » provient de la vertu : les ménages surveillent de près leur consommation, chauffent leur corps ou une pièce, plutôt que leur appartement, et tolèrent de vivre dans des bâtiments plutôt mal isolés. Ils pourraient vivre de façon bien plus confortable avec la même consommation d’énergie dans des bâti­ments mieux isolés et gérés par Engie !

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