Indicateurs
-43%
Depuis juin 2014 le prix du baril a baissé de 70% ; à la pompe, le prix de l’essence au Japon a chuté dans le même temps de 43%. Le reste de la baisse a été absorbé par le raffinage, les impôts, le marketing et la distribution. C’est un gain de pouvoir d’achat très largement répandu : le Japon est l’un des pays qui a l’un des plus élevés taux de possession automobile per capita (583 voitures particulières pour 1000 habitants). L’Archipel est l’un des marchés d’Asie qui répercute le mieux les variations de prix sur l’automobiliste, observe Barclays dans une étude récente. En Chine la baisse à la pompe n’a été que de 24%, et en Corée du Sud de 37%. La chute du cours du baril a eu un impact plus modeste sur le prix de l’électricité (-14%). La raison : l’importance d’autres sources (gaz naturel, charbon,...) dans le « mix énergétique » national, qui limite l’impact des cours du pétrole.
1,7 M
Pays des exceptions,le Japon étend ses signes particuliers jusque dans ses panneaux de signalisation. En 1963, en anticipation des Jeux Olympiques de l’année suivante, l’Archipel avait adopté sa propre signalétique de stop. Il estimait à l’époque qu’elle serait plus simple à comprendre que le panneau octogonal en vigueur dans le reste du monde. Le signal, écrit en katakana tomaré (« arrêtez-vous ») sur un panneau en forme de triangle, est demeuré en vigueur. Mais il serait devenu une spécificité intempestive alors que le Japon s’ouvre au tourisme étranger et et vise 20 millions de visiteurs en 2020 que le nombre de locations de voitures par des étrangers explosent. Indéchiffrable pour les visiteurs occasionnels du pays, ce fameux panneau serait source de malentendus voire, dit-on, d’accidents dans la province d’Hokkaïdo. Dans la plupart de pays, y compris la France, le panneau rouge en forme de triangle, pointe vers le bas, intime de céder le passage. Ce changement pourrait avoir lieu avant les Jeux Olympiques de 2020, fermant la parenthèse ouverte au moment des J.O. de 1964. On dénombre au Japon 1,7 million de panneaux de stop.
23 200 milliards
C’est le montantdes dépôts bancaires soumis à un taux d’intérêt négatif par la banque du Japon (BoJ). Cette somme représente 9% de l’ensemble des dépôts à la banque Centrale. En adoptant des taux d’intérêt négatifs pour cette partie de son bilan, la BoJ souhaite forcer les banques japonaises à prêter leurs fonds plutôt que les déposer chez elle, et alimenter l’activité. Cette décision impacte surtout la banque Postale japonaise, qui représente à elle seule la moitié des réserves excessives imposées.
-52%
C’est la différence de salaire entre un homme titulaire d’un contrat de travail régulier et une femme qui occupe un emploi irrégulier. À travail égal, le salaire mensuel moyen des salariés est de 343.200 yens, contre 179.200 yens pour une femme en emploi précaire. 68% des emplois précaires sont occupés par des femmes.
1,1M
La criminalité a atteint un plus-bas inédit au Japon. 1,1 million d’atteintes au code Pénal ont été relevées en 2015, soit moins qu’en 1973, précédente année record en matière de sécurité publique. Le pays a vigourement réagi depuis 2002, année du pic de criminalité avec 3,7 millions d’infractions relevées. En treize ans, la criminalité a officiellement baissé de 70%. Elle a reculé dans toutes les catégories d’infractions par rapport à 2014. Les vols, qui représentent 70% des crimes au Japon, ont baissé de 10%. Le pourcentage de crimes résolus par la police par rapport au total est cependant faible, à 32,5%. La délinquance juvénile s’est effondrée : après avoir atteint un plus-haut en 2002, elle a dévissé de 72% en treize ans ! Dans la même période la délinquance sénile, elle, a pratiquement doublé.
8%
C'est le montant de l'intérêt annuel perçu par les souscripteurs de la carte de crédit du grand magasin Takashimaya. Lesdits 8% sont matérialisés par des bons d'achat qui ne peuvent être utilisés que pour des produits en vente dans les magasins de la chaîne. Une manière détournée de générer du pouvoir d'achat et de la consommation au pays des taux d'intérêt négatifs.
+1%
C’est la hausse des prêts au Japon depuis 2000. Les banques continuent de ne pas jouer leur rôle de financier de l’économie. Malgré des taux d’intérêt à zéro, les entreprises n’ont toujours pas le sentiment que l’activité reviendra.