Indicateurs

3.4
Tatami banare : cette expression (littéralement, « loin du tatami ») traduit le désamour des Japonais pour un des éléments capitaux de la maison traditionnelle dans leur pays : le tatami. En 2005, il s’en était vendu 7,8 millions d’exemplaires. En 2014, seuls 3,4 millions ont trouvé preneur. Le changement de mœurs, des techniques de construction, la présence d’acariens dans les tatamis, leur entretien laborieux ont rendu ce matériau peu à peu impopulaire et impropre à la vie contemporaine dans l’Archipel. Les fabricants eux-mêmes ne trouvent pas de successeur pour ce produit difficile à fabriquer, et mettent la clé sous la porte, ou se reconvertissent. Coup de grâce : 80% des tatamis encore vendus au Japon proviennent aujourd’hui de Chine. Sacrilège : les Japonais ont même reconverti le sol de leurs magnifiques églises du sud du pays, jadis au sol moelleux en tatami, en béton impersonnel.


x5
2.172.892 étrangers vivent aujourd’hui au Japon selon le ministère de la Justice, soit un niveau jamais atteint précédemment. Depuis 2008, le nombre d’étrangers baissait dans l’Archipel, contrairement à tous les autres pays développés. Plus de la moitié des étrangers résidant au Japon est composée de deux nationalités seulement : chinoise et sud-coréenne. La progression la plus impressionnante est celle de la population vietnamienne : +138% en trois ans ! Le Japon compte aujourd’hui 124.820 Vietnamiens, soit deux fois plus que d’Américains. En particulier, le nombre d’étudiants vietnamiens a été multiplié par 5 depuis 2012. Cette tendance illustre l’excellence des relations diplomatiques et économiques entre le Japon et le Vietnam. Les démographes de la région observent parfois que le Japon et le Vietnam connaissent des situations symétriquement opposées en termes d’avenir démographique.Aujourd’hui à 90 millions d’habitants, la population du Vietnam devrait compter 120 millions de personnes en 2050, tandis que le Japon s’apprête à diminuer de 120 à 90 millions d’habitants dans le même laps de temps.


88700
Le nombre de restaurants japonais explose dans le monde entier. En janvier 2013, le ministère de l’Agriculture japonais recensait 55.000 restaurants. Deux ans plus tard, il en compte 88.700. En 2006, il n’y en avait que 24.000. Le ministère de l’Agriculture relève avec satisfaction que la diversité de l’offre gastronomique augmente également. Outre les sushis et les sashimis, les restaurants de ramen se multiplient dans le monde entier. Signe de cette popularité : le guide Michelin a pour la première fois décerné une étoile à un ramen à Tokyo en 2015.


50%
Le taux d’emploi des femmes japonaises, aujourd’hui à 50%, est désormais similaire au taux américain « et il ne va pas augmenter davantage », relève l’économiste Robert Feldman, de Morgan Stanley. La fameuse « courbe en M », qui montrait une chute de l’emploi des femmes entre 24 et 40 ans pour s’occuper de l’éducation des enfants du foyer avant de revenir travailler, est en train de disparaître. Prochain chantier : offrir aux femmes les mêmes opportunités professionnelles que les hommes. Le Japon demeure dans les limbes des classements internationaux en termes d’égalité professionnelle entre les sexes.


33.8
Le légume le plus consommé au Japon est... le daïkon. Avec 33,8 grammes consommés par jour, le radis blanc (ou radis japonais) est le premier du classement établi par le ministère de la Santé à partir de 32.000 foyers. C’est la première fois qu’une telle enquête est menée au Japon.
Mariné, cuit, cru, frit, le daïkon est un ingrédient essentiel de nombre de plats japonais. Riche en éléments antioxydants, il serait aussi excellent pour ralentir le vieillissement. Il est suivi par l’oignon et le chou. Les Japonais consomment aujourd’hui en moyenne 283 grammes de légumes par jour, mais le ministère de la Santé veut leur en faire consommer 350 grammes d’ici 2022.


54%
Les Abenomics ne se font toujours pas ressentir sur le porte-monnaie des ménages japonais. Selon les derniers chiffres de l’Agence de la consommation, 54% des ménages affirment qu’ils sont en train de réduire leurs dépenses de consommation. Seuls 5,2% envisagent de dépenser davantage. « C’est la conséquence de la hausse des prix des denrées alimentaires, dopées par un yen faible, et de la trop faible hausse des salaires » commente Kyohei Morita, de Barclays.

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