Indicateurs

L’offre de beurre devrait excéder la demande de 1300 tonnes cette année, selon les prévisions du ministère japonais de l’Agriculture. Le Japon devrait ainsi éviter cette fois l’humiliation d’une pénurie de beurre, comme ce fut le cas en 2014.


x5 en 4 ans !
De plus en plus d’étrangers sont séduits par l’achat d’un actif immobilier au Japon. En 2014, le montant des transactions immobilières par les non-résidents au Japon a atteint 2500 milliards de yens, soit 5 fois plus qu’en 2011. Pourquoi un tel engouement ? Sur le plan structurel, les procédures d’acquisition d’un bien immobilier sont relativement simples au Japon. Sur le plan conjoncturel, la courbe des achats immobiliers par les étrangers est très fortement corrélée à celle du nombre de touristes étrangers. À mesure que le Japon s’ouvre, ceux qui le visitent étudient de plus en plus sérieusement l’achat d’une propriété dans l’Archipel. Ainsi, l’Agence de voyages Vivre le Japon remarque-t-elle que nombre de Français non-résidents au Japon ont acheté récemment une résidence secondaire à Kyoto.
Mais ce qui convainc les étrangers de passer à l’acte d’achat est sans doute le très faible taux de change du yen. « Les prix de l’immobilier au Japon sont extrêmement attirants aujourd’hui si on les convertit en dollars et qu’on les compare à l’offre immobilière dans les autres pays similaires », selon Morgan Stanley, qui a publié une étude sur le marché immobilier au Japon. En effet, depuis 2000 les prix en dollars de l’immobilier au Japon ont diminué de moitié alors qu’en Australie, ils ont été multipliés par 4 dans le même temps. Le yen faible a aussi un impact sur les prix de l’immobilier en ce qu’il a un énorme effet sur le nombre de touristes étrangers au Japon. Ceux-ci remplissent les hôtels, augmentant d’autant la valorisation desdits hôtels et de leurs alentours, observe Morgan Stanley.
La presse japonaise se fait l’écho de transactions spectaculaires réalisées par des étrangers en des temps record. « Dans certaines régions, la demande étrangère est derrière la hausse générale des prix des l’immobilier », estime Morgan Stanley. Les acheteurs étrangers d’immobilier de bureaux sont principalement américains, mais le groupe AXA s’est distingué en 2014 par l’acquisition de plusieurs immeubles à Tokyo.



3,2 millions de Japonais sur une population active de 66 millions d’individus sont aujourd’hui au salaire minimum, selon le ministère du Travail. À 780 yens par heure en moyenne, le smic nippon se situe relativement bas par rapport au salaire moyen. Chaque préfecture décide de son salaire minimum différemment : le smic le plus élevé est à Tokyo, et le smic le plus faible est à Okinawa.


7,8 ans
Les Japonais remplacent de plus en plus tardivement leurs biens de consommation durable (automobiles, téléviseurs), selon une enquête annuelle du bureau du Gouvernement. « La hausse de la TVA a porté un coup très dur à ce type de consommation », observe Crédit Suisse dans une étude récente. La durée de vie moyenne pour lesdits biens aujourd’hui est de 7,8 ans contre 6,3 ans il y a vingt ans. Les Japonais, ainsi, changent de téléphone mobile tous les 3,6 ans, alors qu’ils en changeaient tous les deux ans en 2002 (date de départ pour cette catégorie). Ils s’offrent un ordinateur tous les 5,8 ans, (contre 4,1 ans en 2002). Mais ils changent de réfrigérateur tous les 9,9 ans (contre 11,6 ans en 1995).



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Le Nikkei, indéboulonnable quotidien des affaires japonais, a stupéfait la planète financière en rachetant le non moins incontournable Financial Times . Le prix payé par le Nikkei pour le FT (35 ans de bénéfices d’exploitation) traduit le désarroi dans lequel se trouve la presse japonaise face à l’érosion de son lectorat. En 1997, année record pour l’industrie, la presse dégageait un chiffre d’affaires record de 253 milliards de yens ; en 2013 les ventes ne sont plus qu’à 190 milliards, soit une chute de 25% (association des journaux japonais) ! Les jeunes n’achètent plus de journaux papier, et consultent les réseaux sociaux pour s’informer. Ce mouvement de fond oblige les journaux japonais à s’internationaliser. D’autres acquisitions par le Yomiuri ou l’Asahi pourraient avoir lieu dans les prochaines années.

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