Indicateurs

+12,5%
C'est la hausse des investissements directs étrangers du Japon à l'étranger en 2012. Les entreprises de l'Archipel poursuivent à marche forcée leur mondialisation, à coups d'investissements sur les cinq continents. Elles ont réalisé le nombre record de 485 acquisitions d'entreprises étrangères en un an.
Les entreprises ont été particulièrement généreuses avec les États-Unis, qui ont accueilli un quart des investissements japonais. La Chine stagne, conséquence du refroidissement en cours dans les relations entre les deux pays. Les investissements dans l'Union Européenne en revanche ont chuté de 20%. Consolation : 2013 s'annonce bien meilleur pour l'Europe, qui a accueilli pour l'instant un tiers des investissements nippons cette année.

42%
C’est le ratio des créances des banques japonaises chargeant un intérêt inférieur à 1%. Jamais ce ratio n’a été aussi élevé. Ce contexte de taux ultra-bas incite les entreprises et les particuliers à emprunter. Depuis presque deux ans, la demande de prêts augmente chaque mois, observe l’agence de presse financière MNI. Les particuliers désireux d’acquérir un bien immobilier sont particulièrement demandeurs de prêts. Anticipant la hausse de la taxe à la consommation en avril 2014, ils sont pressés d’acheter leur appartement ou leur terrain. Selon un porte-parole de la banque du Japon, les entreprises en phase d’acquisition de sociétés étrangères sont également très demandeuses de crédit. Les taux ultra-bas chargés par les banques japonaises reflètent ceux auxquels elles-mêmes se financent auprès de leur banque centrale.

29.000 
milliards de yens
C'est le montant de la consommation annuelle des services au Japon en 2013, selon le gouvernement. Celle-ci ne cesse de progresser en valeur, malgré la stabilité des salaires au Japon. Depuis 2011, elle dépasse la consommation des biens au Japon. La raison ? Sans doute l'arrivée des baby-boomers de l'après-guerre au Japon à l'âge de la retraite. Dans une récente étude pour Barclays, l'économiste Kyohei Morita explique : « Lorsqu'elle prend sa retraite, la génération qui a travaillé et épargné pendant sa vie active devient une génération de consommateurs purs. Cette consommation n'est plus financée par les salaires, mais par le patrimoine. Les retraités ressentent un effet d'aubaine. Vu le temps qui leur reste à vivre, ils privilégient la consommation de services, non durables, à celle de biens ».

17
C’est le nombre d’étrangers admis au nouveau système de visas à points mis en place par le ministère de la Justice depuis son introduction en mai 2012. Ce système devait servir à attirer une immigration choisie au Japon (chercheurs, travailleurs qualifiés, cadres supérieurs). Il est explicitement cité dans la stratégie de croissance du gouvernement Abe. Il permet aux candidats de gagner des points suivant leur expérience et leurs qualifications. Ces points leur donnent droit à un traitement de faveur : visa de travail accordé à l’épouse, visa de résidence pour un parent à charge, visa permanent dès cinq ans au lieu des dix ans habituellement requis...
Une commission interne du ministère de la Justice estime que les critères d’obtention des points sont peut-être trop stricts. Elle a promis de les réviser d’ici la fin de l’année. « Si vous avez obtenu un visa avec ce système et que vous changez d’emploi, vous devez refaire entièrement la procédure de demande de visa. Avec les autres visas, il vous suffit de notifier le changement », observe Steve Burson, de ReloJapan.

1,5%
C'est le pourcentage d'étrangers dans la population japonaise aujourd'hui. Ceux-ci, sans surprise, sont concentrés autour de Tokyo, Osaka et Nagoya. Ils se distinguent de la population japonaise par la prépondérance des 15-64 ans (84% d'entre eux). Cette tranche d'âge est beaucoup moins importante parmi les Japonais (62%). Seulement 7% des étrangers ont plus de 65 ans, contre 24% des Japonais. Enfin, les femmes sont beaucoup plus nombreuses que les hommes.

11.800
 milliards d'euros
C'est le montant des actifs détenus par les ménages japonais fin 2012 selon la banque du Japon. Ce montant est à un niveau quasi-record. Il est composé aux trois quarts (72%) de dépôts en cash et de polices d'assurance. Obligations et actions représentent à peine 10% du total. La banque du Japon note que la part en devise étrangère représente à peine 2% du total. Les Japonais demeurent résolument conservateurs dans leur épargne. On saura à la fin 2013 s'ils se sont ralliés à l'euphorie boursière qui a salué les premiers mois de l'arrivée au pouvoir de Shinzo Abe et de ses fameux Abenomics.

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