Indicateurs

840 000
C’est le nombre de jeunes diplômés qui ont vécu leur premier jour de travail le 1er avril dernier, date du début de la nouvelle année fiscale, selon le ministère du Travail. 82% des diplômés japonais ont trouvé cette année du travail avant de recevoir leur diplôme. Toyota a embauché 1179 nouveaux employés cette année. Une autre entreprise qui se distingue dans son recrutement est Lawson : parmi 170 nouvelles recrues, 94 sont des femmes, et 50 sont des étrangers. « Restez ouverts à la diversité ! » a intimé le directeur du groupe, Takeshi Niinami, en les accueillant.

¥151,9
C'est le prix moyen d'un litre d'essence à la pompe le 20 mai, selon l'Agence des ressources naturelles et de l'énergie (ANRE) japonaise. La flambée du pétrole qu'aurait pu entraîner la politique d'affaiblissement du yen menée par la banque centrale et le gouvernement de Shinzo Abe n'a pas eu lieu pour l'instant : le 17 décembre, lorsque le PLD revenait au pouvoir, le litre d'essence valait 147,4 yens. « Les prix du pétrole dépendent de la demande internationale, pas de la demande intérieure. Or plusieurs facteurs vont vers une stabilité des prix à l'international, notamment l'expansion du gaz de schiste. Les producteurs du Moyen-Orient, qui craignent une chute de la demande pour leur production, sont devenus prudents » explique Hubert de Mestier, consultant et professeur à l'Université Waseda. Pour lui, la hausse du pétrole pourrait apparaître sur la facture des particuliers à partir de l'été. « Une fois le pétrole acheté, il faut le raffiner et le distribuer. Il faudra attendre début juillet pour constater les effets de la baisse du yen à la pompe ». Pour les groupes pétroliers japonais, la chute du yen signe la fin d'une ère bénie, car ils étaient deux fois gagnants dans l'ère du yen fort qui s'est achevée avec l'arrivée au pouvoir de Shinzo Abe : ils achètent en dollars le pétrole, pour le vendre en yens.

Le prix est fixé par les pétroliers, qui achètent du brut tous les jours dans le Golfe. Ils répercutent sur les utilisateurs finaux le prix du brut qu'ils achètent.

¥51 000
C'est la contribution moyenne d'une épouse aux revenus du foyer japonais par mois. Les relevés de rémunération des ménages par le ministère de l'Intérieur relèvent un envol du salaire de l'épouse : +12,3% en février dernier par rapport à février 2012. 63,2% des femmes travaillent au Japon, contre 64,6% en Europe et 75,2% en Chine. En 2000, une épouse gagnait en moyenne 45.000 yens. Nobuyuki Saji, économiste chez MUFG, relève que parmi les femmes, la tranche d'âge 20-34 ans est celle qui s'investit de plus en plus dans la vie active, et donc qui est le principal moteur de la consommation. 72% des femmes japonaises dans cette classe d'âge travaillent aujourd'hui, soit le plus haut niveau jamais atteint, et leurs salaires progressent à mesure qu'elles pénètrent davantage sur le marché du travail. Les directeurs de marketing ont même un terme pour elles : ils les appellent les « F1 » (les F2 sont les 35-49 ans, les F3 les 50 ans et au-delà). « Il n'est pas exagéré d'affirmer que les femmes de moins de 35 ans tirent aujourd'hui la consommation », estime Nobuyuki Saji. L'économiste a établi ses propres indices « masculin » et « féminin » des prix, au terme desquels il estime que les jeunes femmes sont déjà entrées dans l'ère de l'inflation. Seuls les prix des produits qui visent cette catégorie ont déjà commencé à augmenter.

123,8
C’est le niveau atteint, la base 100 étant en 2010, par l'indice des prix à l'importation calculé par la Banque du Japon. Le coût des produits et des services importés a donc augmenté d'un quart depuis 2010. L'essentiel de cette hausse a eu lieu depuis l'arrivée au pouvoir de Shinzo Abe en décembre dernier. « L'affaiblissement du yen a renchéri les prix de toute une série de matières premières comme les produits chimiques, le fourrage, le bois, le pétrole et le gaz naturel », remarque le Nikkei. Les fabricants de papier, les sidérurgistes, les pétrochimistes et toutes les industries dont les matières premières représentent un coût élevé hésitent encore à passer ce surcoût sur leurs prix, observe le quotidien.

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