Indicateurs
91
Les start-up au Japon, c'est parti. L'investissement des grandes entreprises japonaises vers leurs cadettes de la « nouvelle économie » a presque doublé l'an dernier, à 134 milliards de yens (+91%), selon le consultant Recof. Ce dernier observe que les investissements, longtemps concentrés dans les télécommunications et le secteur manufacturier, se dirigent désormais vers les services et les transports. L'investissement moyen est de 500 millions de yens, estime Recof. Les grands noms de l'économie nippone mouillent la chemise : Japan Post, tout comme TEPCO, ont investi dans une douzaine d'entreprises en 2018. JR East a créé un fonds de 5 milliards de yens pour investir dans les nouvelles technologies.
191
Les entreprises japonaises conservent leur appétit pour les fusion-acquisition d’entreprises étrangères. En 2018 elles y ont englouti 191 milliards de dollars, a calculé l’agence Bloomberg. Effrayées par le rétrécissement de leur marché intérieur, gorgées de cash, elles cherchent désespérément à avoir une empreinte mondiale. 2019 promet d’être une nouvelle année record.
69%
Il y a vingt ans les Japonais ont commencé les années 2010 dans le pessimisme. Ils sont aujourd'hui attentistes, estime l'institut de recherches Nomura (NRI) dans sa dernière enquête d'opinion tri-annuelle, menée à l'échelle nationale auprès de 10.000 Japonais âgés de 15 à 79 ans. 69% d'entre eux estiment que l'économie stagne, et que leur sort ne s'améliore pas mais ne se dégrade pas non plus. Le sondage révèle par ailleurs une timide tentation « libérale » de l'opinion publique : un tiers d'entre eux estiment ainsi qu'il n'est pas anormal d'avoir des enfants sans être marié (contre 26% en 2015), ce dans un pays où mariage et natalité ont toujours été très étroitement liés. Les trois quarts des Japonais estiment également que le divorce doit être utilisé le plus librement possible (contre 65% en 2015).
1000 yen
Depuis le 7 janvier toute personne, japonaise ou étrangère, quittant le territoire du Japon, doit acquitter une taxe de départ de 1000 yens. Un prélèvement consacré à l’entretien des infrastructures touristiques (modernisation des aéroports, campagnes de promotion…), en apparence indolore pour les passagers (la taxe est intégrée au billet d’avion). « D’autres pays ont une telle taxe, comme le Royaume- Uni par exemple, mais le Japon est à ma connaissance le seul qui l’impose aussi à ses ressortissants. Cette taxe de 1000 yens pose surtout un problème pour les agences, car elles doivent organiser sa collecte et la reverser à l'État sans bénéfice pour elles », commente un professionnel du secteur.
8
Le changement d'ère et l'intronisation du nouvel Empereur du Japon se traduiront par dix jours de vacances exceptionnels, a décidé le gouvernement. Une aubaine ? Pas vraiment, à en croire les intéressés, qui continuent de considérer que prendre des vacances est un signe de relâchement. Un sondage récent de l'horloger Citizen montre que les Japonais estiment que le temps de vacances idéal en été est de huit jours ; en 1989, c'était neuf jours.