Repères

En voiture (importée)

EN VOITURE (IMPORTÉE) !

Les Japonais sont de plus en plus séduits par les voitures étrangères. En 2017 ils en ont acheté 306.088 unités, selon l’association des importateurs automobiles japonais. Soit le meilleur chiffre depuis 1996. Les ventes s’étaient effondrées de moitié en 2009, après le “choc Lehman” qui avait terrassé l’économie nippone. Les trois français Peugeot (+11,3% en 2017), Renault (+34,3%) et Citroën (+56,9%) occupent une part de marché cumulée de 5,28%.

TÉLÉCABINES

Il ne restera plus que 350 cabines téléphoniques en France à la fin 2018. Encore au nombre de 1000 à ce jour, elles sont devenues, de vache à lait, un gouffre financier pour leur opérateur Orange, qui engloutit dans leur entretien 19 millions d’euros par an ; en 2000, elles lui rapportaient encore 516 millions d’euros annuellement. Le Japon, lui, ne va visiblement pas à la même vitesse de progrès. Les Japonais ont été des pionniers dans la téléphonie mobile. Ils créèrent les premiers portables équipés d’appareil photos, de messagerie et d’internet (le fameux i-mode). Il y a aujourd’hui selon le ministère de la Communication 162,7 millions de téléphones mobiles en usage au Japon, soit plus d’un par habitant (le taux de pénétration en France est “seulement” de 92,7%). Pourtant l’Archipel conservait en 2015 (derniers chiffres connus) 161.375 cabines téléphoniques. Si le chiffre a beaucoup baissé par rapport à un plus-haut en 1984 (934.903 cabines), il demeure significatif. La première cabine téléphonique avait été inaugurée au Japon en 1890 ; la dernière ne sera pas fermée de sitôt.

LE JAPON EST L’AVENIR DE L’EUROPE !

Le Japon est-il enfin un pays attractif pour l’investissement étranger ? L’Archipel a reçu 3.800 milliards de yens d’investissement en 2016, soit un montant record pour la troisième année consécutive, selon le JETRO. Plus encourageant : 70% environ des entreprises étrangères interrogées par le JETRO répondent dans un sondage qu’elles vont augmenter leur présence dans les cinq années à venir, et embaucher. Plus de la moitié de ces investissements provient d’Europe, devant l’Asie (34%) et l’Amérique du Nord. La France tient une place particulière dans ce classement puisque c’est un consortium mené par Vinci, le géant français de la gestion d’infrastructures, qui a réalisé le plus gros investissement de 2016 en mettant la main sur les droits de gestion du complexe aéroportuaire Kansai International. L’Europe représente 49% du stock d’inves-tissement étranger au Japon, l’Asie 18%, l’Amérique du Nord 26%. Les statistiques du JETRO montrent que le montant nordaméricain stagne depuis dix ans tandis que celui de l’Europe a presque doublé et que celui d’Asie a été multiplié par quatre. Il reste de la marge : en stock, le niveau a dépassé la barre symbolique de 5% du PIB nippon. Mais le niveau japonais est encore très loin des ratios d’économies comparables : le ratio moyen des pays de l’OCDE est de 42% !

LE SECRET DE LA VIE

Pour vivre le plus longtemps possible, déménagez dans la préfecture de Shiga. Si vous êtes un homme. C’est en effet à Shiga que l’espérance de vie masculine est la plus longue selon le ministère de la Santé, à 81,8 ans. De leur côté, les femmes ayant la plus longue espérance de vie résident à Nagano (87,7 ans). En revanche on ne fait pas de vieux os à Aomori, homme (78,7 ans d’espérance de vie) ou femme (86 ans).

INNOVATION 1

France et Japon se rapprochent de la marche suprême. Les deux pays ont gagné respectivement 2 et 1 place au classement mondial des pays les plus innovants, selon l’indice Bloomberg de l’innovation 2017. La France est aujourd’hui 9e, tandis que le Japon est 6e. Les trois premières places sont, dans l’ordre, occupées par la Corée du Sud, la Suède et Singapour. L’Allemagne rétrograde à la quatrième place. Les États- Unis quant à eux sortent des dix premiers rangs mondiaux pour terminer 11e.

INNOVATION 2

La propriété intellectuelle est décidément une nouvelle exportation du Japon. Selon la banque Centrale l’Archipel a exporté des “actifs intangibles” (marques, droits d’auteur, brevets, dessins industriels) pour une valeur record d’au moins 4.500 milliards de yens en 2017. Un tel chiffre placerait la propriété intellectuelle (qui n’est pas un secteur en soi) au quatrième rang des exportations japonaises par secteur, derrière l’équipement électronique, et devant l’équipement optique et médical. Selon l’OCDE, le Japon est le deuxième exportateur de propriété intellectuelle au monde, (loin) derrière les irrattrapables États-Unis (ils en exportent trois fois plus) mais (loin) devant les Pays-Bas (deux fois moins).

UNE STAR EN ASIE

La popularité du Japon en Asie-Pacifique varie considérablement entre la Corée du Sud (22% d’opinions favorables) et l’Australie (88% d’opinions favorables) selon une étude du centre de recherches PEW. Mais les résultats les plus encourageants sont peut-être avec le Vietnam. 86% des Vietnamiens ont une image favorable des Japonais, et 47% en ont une image très favorable. Or l’immigration vietnamienne au Japon a explosé ces dernières années, montrant qu’une relation d’exception est en train de se tisser entre ces deux pays.

FESTIN

Le nombre de restaurants japonais à l’étranger ne cesse d’augmenter. En 2013 le ministère de l’Agriculture nippon en recensait 55.000 ; il en décompte aujourd’hui 118.000. La progression est spectaculaire au Moyen-Orient, en Amérique Latine et en Asie, observe le ministère.

SUR-RÉGLEMENTÉ

Le Japon et la France figurent parmi les pays dont les marchés sont trop réglementés, estime l’OCDE. L’organisation internationale a mis au point en 1998 un “indice PMR” (pour product market regulation) qui mesure le niveau de réglementation dans les économies nationales de ses membres. Plus l’indice est élevé, plus l’économie souffre d’un excès de règlements. Or France et Japon paraissent souffrir de thrombose réglementaire, comme dirait le président Emmanuel Macron. « Voilà des années que nous attendons envain des réformes structurelles au Japon, ce qui maintient son potentiel de croissance à un niveau très bas. En fait les réglementations excessives ont non seulement limité la concurrence, elles ont aussi découragé l’investissement » au Japon, avertit Natixis dans une note récente.

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