T-Mobile, un rendez-vous franco-japonais

Rencontre franco-japonaise en terrain neutre. Ce pourrait être le titre du mini duo que jouèrent cet été Softbank et Iliad, ces deux juniors du monde des télécoms, aux États-Unis. Les deux groupes ont concouru en même temps pour prendre le contrôle de l'opérateur américain T-Mobile en rachetant la part de son capital détenue par l'opérateur allemand Deutsche Telekom. 

Masayoshi Son recule
À ma gauche : Softbank. Le conglomérat multimédia mené tambour battant par Masayoshi Son a mis le cap sur l'Amérique. Il a déjà racheté pour 21,6 milliards de dollars l'opérateur américain Sprint, troisième acteur du marché, en 2013. Il souhaitait se renforcer face aux deux leaders américains du secteur AT&T et Verizon en absorbant T-Mobile. « Là au moins, il y a des synergies », estime un industriel. Las : Masayoshi Son a jeté l'éponge début août, persuadé que la tutelle américaine du secteur refuserait le rachat au motif qu'il créerait un groupe trop puissant par rapport à ses concurrents. Iliad-Softbank : 0-0. Pour l'instant.

Xavier Niel avance
À ma droite : le Français Iliad, plus connu sous le nom de Free. L'opérateur fondé par le serial entrepreneur Xavier Niel, à l'étroit en France, avançait que T-Mobile USA représentait « une opportunité unique » sur « le premier marché au monde en valeur ». Il proposait à Deutsche Telekom de racheter ses actions pratiquement au cours du jour. Il n'a convaincu ni Deutsche Telekom, qui a rejeté son offre, ni ses actionnaires, qui ont envoyé par le fond son cours de bourse. « Free parle de réaliser des synergies avec T-Mobile, mais ça n'a aucun sens. Les deux opérateurs n'ont pas le même type de réseau, pas le même système de facturation, et ne travaillent pas dans les mêmes langues », observe un industriel du secteur. T-Mobile gère trois fois plus d'abonnés que Free, avec cinq fois plus de salariés.

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