Un pied dans la porte

Les marchés publics japonais... s'entrouvrent

Ouvrez les marchés publics !" : c'est la demande de tout ministre européen de l'économie en visite au Japon qui se respecte. L'Archipel aurait réservé ses appels d'offres aux acteurs locaux. "Jusqu'à récemment une condition pour décrocher l'appel d'offres était d'avoir déjà travaillé pour le demandeur. Ça limite..." raconte, désabusé, un candidat éconduit. L'Organisation Mondiale du Commerce a bien contraint les gouvernements à publier l'annonce de leurs appels d'offre en anglais - mais pas l'offre. Selon les propres chiffres du gouvernement japonais la part de marché des entreprises européennes serait d'environ 1,5% aujourd'hui. En 2012, sur les 77.592 entreprises immatriculées et habilitées à répondre aux appels d'offre, 264 étaient étrangères. L'accord entre l'Union Européenne et le Japon promet l'égalité de traitement pour les appels émis par 48 municipalités d'environ 300.000 habitants.

Dispute

La partie japonaise dispute l'existence même de ces barrières. Elle cite les travaux de Patrick Messerlin, professeur à Sciences-Po, pour qui les marchés publics nippons ne sont pas plus fermés que les marchés publics européens.

Tous reconnaissent en revanche que le gouvernement national et les gouvernements locaux se montrent de plus en plus ouverts, faisant de nécessité vertu. "Les Japonais n'ont pas besoin de leçons dans le bâtiment ou l'infrastructure. Mais si un acteur européen arrive avec des solutions de financement ou des solutions opérationnelles, il sera très bien reçu", avance un industriel. Une écoute qui explique la rapide percée de Vinci, de Veolia et de JCDecaux au Japon. 

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