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Un week-end à Kanazawa
Accessible avec le JR pass ou par le nouveau Shinkansen, il est plus facile que jamais d'y accéder.
La ville de Tokyo qui continue éternellement, puis qui finit. A la recherche de moins de vie, de plus de calme, mais surtout d’expériences authentiques et traditionnelles. Chercher un repère plus sûr, de ce que vous avez pu croire être le Japon, avant d’y poser les pieds. Fuir l’immensité humaine. Fuir l’endroit où tout se passe, où tout est, où tout vit. Pour vivre. Pour vous ressourcer, pourquoi pas Kanazawa.
Un week-end à faire 4 fois. 4, comme les 4 saisons, comme les 4 couleurs qui décorent la ville au cours de l’année.
Entre mer et montagnes, cette ville à taille humaine a été épargnée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Le mélange de tradition et de modernité se voit dès la sortie de la gare. On sort mais on est encore à l’intérieur. À l’intérieur d’un gigantesque dôme de bienvenue en verre, que l’on peut quitter en franchissant une porte traditionnelle, aux deux tambours de nô.
Et c’est après cette porte, que la ville commence à danser.
Passé
Une danse que l'on peut suivre à pied. Tout faire à pied. Qu'est-ce que ça fait du bien! Aller de quartiers en quartiers. Voir le quartier des samouraïs puis le centre ville moderne, puis le château. Tout semble à côté, tout semble à portée de mains. Et tout semble si calme, surtout le matin. Marcher seul dans les anciens quartiers, puis revenir plus tard, dans la foule, pour visiter les bâtiments. Visiter les maisons de thé, puis en boire. Apercevoir les cuisines traditionnelles, les jardins intérieurs. Et plonger dans le passé.
Artisanat
Kanazawa garde ses traditions intactes. Dans les vieux bâtiments, on trouve des objets fabriqués à la main, couverts de feuilles d'or. Au détour des ruelles anciennes, on croise parfois des Japonais qui semblent venus d'un autre temps. Couverts de tissu, seuls les plus aisés portent des Kaga-yuzen. Cette technique de coloration, encore utilisée aujourd'hui, on peut la découvrir et même l'essayer.
Cuisine
Sur le chemin du château, en plein centre-ville, on trouve le marché Omi-cho de poissons frais. Les couleurs sont sublimes, l'odeur nous laisse rêveurs, et finalement on découvre ce qu'est vraiment un poisson frais. Les restaurateurs les plus doués de Kanazawa viennent chercher leurs produits dans ce marché ouvert depuis des siècles. Les maîtres sushis ne prennent que le meilleur. Ils associent aux poissons des produits frais venant de la montagne. Leurs oeuvres représentent bien Kanazawa, divine entre mer et montagnes. Et "oeuvre" est le terme correct, voire "chef d'oeuvre", quand on connaît le chemin que doit parcourir quelqu'un pour devenir maître sushi.
Nature
Qu'est-ce que se ressourcer sans air frais? Sans couleurs? Sans nature? La famille Maeda garda jalousement privé l'un des plus célèbres jardins du Japon jusqu'en 1870. Et on comprend pourquoi. Le Kenroku-en abrite la fameuse lanterne à pieds courbes, symbole de la ville, que chaque touriste photographie. En creusant un peu plus, en fouillant dans les allées, on peut y trouver des symboles d'une ère révolue, des paysages et constructions aux styles très différents.
Ce parc n'est pas le seul repère de verdure de la ville. En plus des montagnes environnantes, on trouve derrière certains temples et musées des magnifiques jardins cachés.
Zen
Cette plongée dans le passé fait du bien. Elle nous soigne, nous apaise. Nous empêche de réfléchir. Et quoi de mieux pour se ressourcer que de partir dans la ville de naissance de D.T. Suzuki. La ville embrasse souvent ses valeurs, on s'y sent calme. Qui est cet homme? L'un des plus grands contributeurs de la transmission du zen en Occident. Aujourd'hui la ville abrite son musée, une oeuvre moderne construite en accord parfait avec la nature.
Ce mélange de zen, nature et traditions nous relaxe, nous apaise et nous prépare à retourner sainement dans l'immensité de Tokyo.