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Écologie: Papy Huître, les pieds sur mer

C'est la photographie la plus baroque des relations nippo-américaines : au milieu d'une noria de gardes du corps, l'ostréiculteur Shigeatsu Hatakeyama et Caroline Kennedy, ambassadrice américaine au Japon, discutent de l'interaction de la forêt, de la rivière et de l'océan sur l'élevage des huîtres. \"Je lui ai lavé le cerveau avec mes histoires\", plaisante le premier. Comme beaucoup de VIPs japonais et étrangers, Caroline Kennedy était venue ce jour-là prendre un bol d'air, d'intelligence et d'authenticité en compagnie de \"Papy Huître\" sur ses terres et sa mer, dans le bourg de Mone (nord du Japon). En 2011, le tsunami avait mis sans dessus dessous le milieu marin de son exploitation familiale. Un nouveau défi pour Shigeru Hatakeyama, qui s'était fait connaître par le passé pour son combat pour la préservation de l'environnement marin mais aussi forestier de ses élevages d’huîtres. \"C'est en France, le long de la Loire, que j'ai compris le lien entre le terrestre et le marin\", raconte-t-il. Son action avait notamment ému LVMH, qui promeut son action à chaque occasion. Il a publié l’an dernier un livre avec Patrick-Louis Vuitton, cinquième génération de la famille.

Sport: Babolat, la Durandal du tennis

Le Rakuten Japan Open 2016 a vu la victoire de Nick Kyrgios début octobre ; mais le plus important tournoi de tennis de l’Archipel consacre chaque année le nom de Babolat (pdg : Éric Babolat, photo). Cette légendaire marque demeure le cordage de choix pour la quasi-totalité des grands joueurs du circuit professionnel, et occupe environ un tiers du marché mondial. Ses usagers reconnaissent son élasticité, sa durabilité et sa souplesse. Mais Babolat a aussi ses propres raquettes depuis les années 90. Celle qu'adopta Rafaël Nadal a été ce que Durandal fut pour Roland de Roncevaux : avec elle, il a gagné neuf fois Roland-Garros ! La raquette au manche “intelligent”, connectée sur internet, qui recueille et analyse les données du joueur, c’est encore Babolat. La marque se décline aussi en sacs, vêtements et autres accessoires. “Nous sommes la marque la plus premium de notre industrie” assure son représentant à Tokyo Guilhem Rogez.

Sport: Neilpryde Nanshin Subaru : l'échappée belle

Une improbable équipe franco-japonaise de cyclistes amateurs est en train de réaliser une magnifique échappée dans le monde du vélo japonais. Neilpryde Nanshin Subaru, cornaquée par la PME Interpro Cyclisme. Née il y a dix ans de la passion de deux amis, Stefan Forest et Sébastien Pilotte, pour la \"Petite Reine\", cette équipe offre aux coureurs français une occasion de pratiquer leur passion au Japon et aux coureurs aponais l'opportunité de sortir de l'Archipel. Aujourd'hui domiciliée à Nagano, elle est au mieux de sa forme : \"Nous sommes 5e du Japan Pro Tour, premier parmi les équipes d'amateurs, et devant 2 équipes professionnelles !\" s'enthousiasme Stefan Forest. L'équipe compte aujourd'hui 9 hommes et 5 femmes. Leur nouveau rêve : passer \"pro\". Mais pour cela, sur le plan financier, il faut sortir des rustines et avoir de nouveaux sponsors. Une chose est certaine : ces gens mouillent le maillot. Qui aura l'honneur de les aider à franchir ce petit col financier ?

Cosmétiques: Pierre Fabre, 30 ans sans rides

Pierre Fabre (DG : Bertrand Parmentier,photo) arrivé au Japon en 1986, a la trentaine joyeuse. L'Archipel est le quatrième marché pour sa marque phare Avène. Après un changement de stratégie les ventes s'envolent depuis 2012. L'ouverture d'un centre de recherches en 2014 au Japon, le récent déménagement dans des locaux neufs montrent l'engagement du groupe sur ce marché. Le géant du dermo-cosmétique vit une union heureuse avec son partenaire Shiseido. \"Je suis convaincu que si Pierre Fabre n'avait pas pris Shiseido comme partenaire et si Shiseido ne s'était pas battu pour nous, Avène ne serait plus vendu au Japon. Les concurrents qui sont venus seuls ici ont pour la plupart fermé boutique\" explique Eric Ducournau, pd-g de la division dermo-cosmétique du groupe.

Mode: Lectra Japan met le PLM à la mode

PLM : ces 3 initiales sont le sésame de Lectra pour le Japon. Le leader mondial des solutions technologiques intégrées (logiciels et machines-outils) dans le textile porte l'offensive sur ses solutions de gestion de cycle des produits dites \"PLM\" (Product Lifecycle Management) dans la mode. Il s'agit de \"lisser\" la chaîne de production pour gérer au mieux l'instabilité dans cette industrie, par nature changeante et aux cycles de plus en plus courts : les retournements de conjoncture, les caprices des taux de change, les fluctuations des coûts des matières premières et autres aléas menacent en permanence ses acteurs. Surtout au Japon dont l'industrie de la mode, ultra-atomisée, fonctionne sur des modes archaïques et coûteux. D'où l'importance des solutions Lectra. Lors d'un séminaire en juillet pour l'anniversaire des 30 ans du groupe, son représentant Jean-Maurice Férauge expliquait : \"Sans exclure une croissance dans le logiciel et les machines, nous sommes principalement ici sur un marché de remplacement. Par contre le secteur du PLM est en plein développement\". Les solutions PLM de Lectra se caractérisent par leur simplicité d'usage : un smartphone ou une tablette suffisent pour les utiliser.

Urbanisme : MCDecaux remet ça

Après avoir décroché la gestion de l'ensemble du parc des abribus de la municipalité de Tokyo, MCDecaux vient de remporter celle des groupes Tokyu et FujiQ pour leur réseau de bus à Tokyo, Yokohama et Kawasaki pour vingt ans. Décidément, 2016 est l'année MCDecaux.

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